La seule édition destinée aux collégiens actuellement disponible
Écrite vers 1230, La Mort du roi Arthur vient clore l’immense cycle romanesque du Lancelot-Graal qui s’ouvre avec Le Roman de Merlin, se poursuit avec les aventures de Lancelot, et se prolonge avec celles de Perceval et la Quête du Graal, aventures au cours desquelles se sont illustrés les chevaliers de la Table Ronde.
Mais, avec le temps, l’esprit chevaleresque et la solidarité ont fait place aux rivalités et aux jalousies : Arthur apprend par une dénonciation la liaison que Guenièvre entretient avec Lancelot. Sauvée par son amant, la reine échappe au bûcher, mais Lancelot tue au passage les frères de Gauvain, son ami de toujours, qui le poursuit désormais de sa haine. Trahi par la reine, trahi par son champion, Arthur l’est aussi par Mordret, à qui il a imprudemment confié son royaume…
Même si la déesse Fortune apparaît à plusieurs reprises, c’est la conduite des humains plus que la fatalité qui précipite la chute du royaume de Logres. Ainsi, La Mort du roi Arthur nous invite à une réflexion sur le pouvoir, la fragilité d’une société et les rapports entre les hommes qui la composent.
S’il vient conclure le cycle des romans arthuriens, le titre peut cependant se lire comme une œuvre indépendante mettant en scène des personnages prestigieux, comme le roi Arthur, la reine Guenièvre, les chevaliers Gauvain et Lancelot du Lac, ou encore la fée Morgane, sœur du roi Arthur… On y retrouve les grands motifs des romans de chevalerie : la vie à la Cour, les tournois, les affrontements armés, la liaison de Lancelot et de la reine Guenièvre, ainsi que la magie dont sont empreints tous les romans du cycle.
Étudier
Un titre original pour découvrir la fin de la Table Ronde
En cinquième, dans le cadre de l’objet d’étude : « Héros / héroïnes et héroïsmes ».
- 5e
Étudier la fin du cycle arthurien en cinquième
Jean-Pierre Tusseau, professeur de lettres & médiéviste
6 séances – 14 pages
- Découverte de la langue du Moyen Âge.
- La situation initiale : Prologue & chapitres i à vi.
- La reine en danger : chapitres vii à xiii. Orthographe grammaticale : l’accord du participe passé.
- Vers une guerre inévitable entre Arthur et Lancelot : chapitres xiv à xvii.
- Le duel judiciaire Lancelot contre Gauvain : chapitre xxi. Exercice d’expression écrite.
- La mort du roi Arthur et des derniers chevaliers : chapitres xxii à xxvi.
- L’image du chevalier. Séquence
par Flore Delain, professeure de lettres :
- cette séquence se construit en parallèle avec une recherche documentaire que les élèves de cinquième doivent effectuer principalement au CDI. L’objectif est de les familiariser avec l’univers médiéval, grâce à l’étude de textes centrés sur l’image du chevalier, mais également au moyen de la lecture et de la production de textes documentaires.
- Antoine Fuqua : « Le Roi Arthur »
par Jean-Pierre Tusseau, professeur de lettres et médiéviste :
- cet article propose un compte rendu de l’édition en DVD du film d’Antoine Fuqua, film ambitieux qui se propose de présenter une version réaliste de ce qu’a pu être le modèle originel du roi Arthur. Il rappelle que le roi Arthur, dont on sait fort peu de choses, aurait vécu au ve siècle et, si l’on admet qu’il ait eu une existence historique, serait contemporain des Romains et non un héros du Moyen Âge…
- Arthur et ses chevaliers
par Jean Dufournet, professeur de littérature française du Moyen Âge à l'université de Paris 3 :
- le mythe d’Arthur s’est élaboré, à partir des années 500, en plusieurs étapes marquées par le talent ou le génie d’écrivains souvent exceptionnels. Ce mythe s’est développé en symbiose et en opposition avec celui de Charlemagne, chacun des deux souverains étant lié à un genre littéraire, Charlemagne à la chanson de geste, au genre épique, Arthur au roman en vers et en prose. Il s’est nourri et enrichi de souvenirs romains, de légendes celtiques et, bien entendu, de l’atmosphère chrétienne dans laquelle il a baigné. Il convient donc de se demander : comment s’est constitué le mythe du roi Arthur autour de composantes d’origines diverses, comment naît un roi imaginaire dont on fait un personnage historique ; comment la chevalerie s’est organisée par l’institution de la Table ronde ; enfin, comment le roman arthurien s’est amplifié et surtout christianisé, englobant toutes sortes d’aventures, jusqu’à la catastrophe finale, la tragique bataille de Camlann, où Arthur et son fils incestueux Mordret s’entretuent…
Autour du livre
rencontre avec Jean-Pierre Tusseau
Un article de Jean-Pierre Tusseau sur Roland, Guillaume d’Orange, Raoul de Cambrai, Lancelot et Mélusine
Avis de lecteurs
« La Mort du roi Arthur est […] un récit rempli d’une certaine tristesse, celle de figures célèbres qui, sachant se diriger vers leur perte, ne savent pas comment agir et concilier idéaux et émotions. C’est la fin d’une époque et, comme toute bonne conclusion, celle-ci sait se faire avec honneur et passion. »
La Revue des livres pour enfants
« Ces récits viennent conclure le cycle arthurien de la quête du Graal : on y retrouve les personnages (Lancelot, Gauvain, etc.) jusqu’à la fin de leur vie. Dans ces nouvelles aventures, les chevaliers portent les armes aux tournois, réalisent des exploits, mais aussi s’emportent, pleurent, ou s’évanouissent. Honneur et courtoisie côtoient violence, rivalité et traîtrise jusqu’aux funestes dernières batailles. Cette adaptation par un spécialiste de l’ancien français et de la littérature médiévale, contenant glossaires, notes de bas de page et postface, est agréable à lire et veille à rendre accessible ce grand texte. »
Agenda
« La légende du roi Arthur et de ses chevaliers s’est constituée et développée durant des[...]
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« Au Moyen Âge, de nombreux genres littéraires fleurissent : chanson de geste, récit hagiographique,[...]
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