Perceval ou le Conte du Graal - Chrétien de Troyes

Chrétien de Troyes

Classique
Texte abrégé


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Une édition abrégée et une traduction nouvelle à la fois accessible et fidèle

Perceval ou le Conte du Graal met en scène un jeune homme élevé par sa mère à l’écart du monde. Ayant perdu son mari et deux de ses fils, elle voudrait que son dernier enfant échappe à la chevalerie.

Un jour, au cœur de la Forêt Déserte, il croise des êtres merveilleusement beaux qu’il prend pour des anges : ce sont des chevaliers en armure. Au désespoir de sa mère, le jeune homme décide alors de se rendre à la cour du roi Arthur pour se faire armer chevalier.

Tout au long de ce roman d’éducation, Perceval, enfant rustre, naïf, ignorant jusqu’à son nom, accumulant les maladresses et manquant à tous les usages, se révèle néanmoins peu à peu un excellent chevalier. Au fil des épreuves, son extraordinaire vaillance surpasse celle de Gauvain, l’autre héros du livre. Et c’est parvenu au château du Roi Pêcheur, qu’il voit passer devant lui le mystérieux cortège du Graal…

Ce dernier roman (inachevé) de Chrétien de Troyes, composé vers 1180 à la demande de son protecteur, Philippe d’Alsace, comte de Flandre, est la première œuvre qui mentionne ce vase extraordinaire. Il a donné lieu à bien des continuations qui ont abouti au grand roman de La Quête du Graal, l’un des plus célèbres mythes de la littérature.
 

Édition établie, présentée et traduite par Jean-Pierre Tusseau

Dossier pédagogique et glossaire.

  • ISBN: 9782211239783
  • Date de première publication : 2012
  • Dans cette édition : 2019
  • Nombre de pages : 240
  • Prix public: 6.00 € - Acheter le livre en librairie

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Un roman d’éducation et de chevalerie où un jeune homme apprend à devenir un héros

En cinquième, dans le cadre de l’objet d’étude : « Héros / héroïnes et héroïsmes » pour travailler la figure du chevalier.

Texte recommandé par l’Éducation nationale.

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  • 5e

« Perceval ou le Conte du Graal » de Chrétien de Troyes

Séquence réalisée par Jean-Pierre Tusseau, professeur de lettres & médiéviste

10 séances – 27 pages

  1. Le paratexte : couverture et titre.
  2. Le prologue : les conditions de l’énonciation, l’auteur et son œuvre.
  3. À la découverte de l’ancien français : approche de l’histoire et de l’évolution de la langue (comparaison entre le texte original en ancien français et sa transcription en français moderne).
  4. La rencontre avec les chevaliers et le départ du jeune homme : la situation initiale et l’élément perturbateur, la naïveté du héros, une première image de la chevalerie ; langue : l’expression de l’ordre et de la volonté, lecture orale et expressive.
  5. Les premières maladresses du jeune Gallois : l’aspect primitif du héros, un « nice » qui bouscule toutes les conventions ; les effets comiques, l’image du chevalier : – à la cour du roi Arthur ; – dans le premier combat.
  6. L’éducation d’un chevalier : rapports du maître Gornemant, et de son élève, les conditions d’un enseignement efficace (expression écrite : le point de vue d’un personnage).
  7. Dans le château au pays dévasté : champ lexical de la désolation, le portrait de la jeune fille, une figure de style : la litote, l’accord du participe passé (lecture et étude de texte avec questionnaire).
  8. L’image du chevalier : le déroulement d’un combat singulier (étude détaillée des phases successives de deux combats, champ lexical de la violence, lecture orale et expressive).
  9. Au château du Roi Pêcheur : narration (fin heureuse et élément de relance de l’action), le cortège du Graal (l’étrange et le merveilleux), le groupe nominal, l’expansion du nom. Recherches au CDI ou sur Internet : le passeur vers le royaume des morts, les épées célèbres (Durendal et Excalibur).
  10. Révélation de l’identité : Perceval le Gallois (la double identité de Perceval le Gallois et l’Infortuné, les phrases interrogatives). Le mot de la fin.
Pour les abonnés ecoledeslettres.fr
  • Commentaire composé : l’interrogatoire de Perceval par sa cousine
    par Marie-Dominique Dany, professeure de lettres :

    1. commentaire composé des vers 3485 à 3533 du Conte du Graal… Au sortir du château du Graal, Perceval est loin de soupçonner qu’il y a subi un échec. C’est pourquoi la rencontre avec sa cousine germaine est déterminante. Un dialogue dramatique se noue entre les deux personnages, au cours duquel l’auteur propose un récit rétrospectif de la scène du cortège. La conversation témoigne enfin de l’évolution de Perceval, qui prend conscience de sa personnalité et de sa responsabilité.

  • Étude littéraire : la rencontre de Perceval et des chevaliers
    par Lydie Louison, maître de conférences à l’Université de Lyon 3 :

    1. contrastant avec le prologue, à la tonalité sérieuse et aux enjeux didactiques, l’ouverture du Conte du Graal nous introduit dans un cadre idyllique, celui de la « reverdie ». Mais cette scène d’exposition ne constitue pas uniquement un prétexte qui permettrait au conteur de mettre en valeur son talent ; c’est aussi dans ces premiers vers que nous sont présentés certains personnages de l’œuvre. Peut-on considérer que Chrétien de Troyes se contente de répondre, dans ce passage, à des préoccupations d’ordre esthétique et dramatique ?

  • Le chevalier « salvaige »
    par Jean-Marie Privat, professeur des universités :

    1. étude du personnage de Perceval en tant que « sot »…

  • Étude littéraire : Gauvain à Escavalon
    par Fabienne Decorsaire, professeure de lettres :

    1. étude littéraire des vers 5731 à 6124 du Conte du Graal… La portée de l’épisode permet, d’une part, de comprendre exactement le symbolisme de la lance qui saigne, d’autre part de discerner les rôles véritables attribués à Gauvain et Perceval, et donc les différences fondamentales entre les deux héros…

  • Perceval et les figures de la folie
    par Sophie Albert, maître de conférences à l’Université Paris-Sorbonne :

    1. cet article se propose de mettre en évidence la variété et la perméabilité des visages de la folie dans Le Conte du Graal. Il examine en quoi Perceval lui-même se rattache à deux types différents de folie, et ébauche quelques comparaisons avec d’autres folies célèbres, notamment celle d’Yvain dans Yvain, le Chevalier au lion. L’étude s’élargit ensuite aux autres personnages qui, dans Le Conte du Graal, entretiennent un lien avec la figure du fou.

  • Réécritures du mythe du Graal au XXe siècle
    par Jacques Le Marinel, professeur des universités :

    1. le mythe du Graal est, avec celui de Tristan, l’un des deux grands mythes du Moyen Âge. Remis en vogue par le romantisme, il a connu un succès qui s’est prolongé tout au long du xxe siècle, inspirant dramaturges et romanciers. Dans Les Chevaliers de la Table ronde, Jean Cocteau, malgré un titre conforme à la tradition, prend avec elle certaines libertés. La quête du Graal peut y être assimilée à une quête de poésie. Dans la pièce de Julien Gracq, Le Roi Pêcheur, la distance entre le sujet et l’objet de la quête est infranchissable et permet de parler de quête abolie. Pierre Benoît, dans Montsalvat, transpose la quête à l’époque contemporaine. René Barjavel, dans L’Enchanteur, laisse libre cours à son imagination poétique pour créer un univers dans lequel le merveilleux domine…

  • L’amour dans « Le Conte du Graal »
    par Claude Lachet, professeur émérite en langue et littérature françaises du Moyen Âge à l’Université Jean Moulin-Lyon 3 :

    1. lorsqu’il dépeint l’amour, Chrétien de Troyes subit une triple influence : celle de la légende des amants de Cornouailles, celle de l’idéologie courtoise et celle de l’Historia Regum Britanniæ, de Geoffroy de Monmouth, qui crée une union étroite entre l’amour et la chevalerie. Mais l’amour est-il le sujet majeur du Conte du Graal ? Quelles images Chrétien de Troyes en offre-t-il ? Reste-t-il tributaire de la poésie lyrique ou s’en affranchit-il en dénonçant les leurres, voire les dangers de la passion ? L’amour n’est-il pas dépassé, transcendé par une autre quête ?

  • Schéma narratif du « Conte du Graal »
    par Virginie Souvignet, professeure de lettres :

    • tableau du schéma narratif du Conte du Graal.

  • Les trois gouttes de sang sur la neige
    par Didier Verney, professeur de lettres :

    1. lecture méthodique des vers 4105 à 4149 du Conte du Graal… Explication linéaire. Trois autres approches critiques – le texte et ses échos – la lecture psychanalytique – la lecture comparatiste.

  • Explication linéaire : le portrait de Blanchefleur
    par Mireille Broyer, professeure de lettres :

    1. explication linéaire des vers 1746 à 1787 du Conte du Graal : l’arrivée des gentilshommes, l’arrivée de Blanchefleur dans sa toilette somptueuse, le visage de Blanchefleur.

  • Le Roi Pêcheur
    par Pierre Servet, professeur des universités :

    1. Le Roi Pêcheur dans Le Conte du Graal – les faits – le Roi Pêcheur et la logique de l’œuvre.
    2. L’interprétation celtique du Roi Pêcheur – un château merveilleux – le Roi Pêcheur et les dieux de la mer – le roi « Mehaigné » et le pays dévasté.
    3. L’interprétation chrétienne du Roi Pêcheur – interprétations historiques – le Roi Pêcheur et la chevalerie malade – le Roi Pêcheur, figure christique.
    4. L’interprétation mythique du Roi Pêcheur – le Roi Pêcheur et le symbolisme des eaux – le Roi Pêcheur et l’inceste – le Roi Pêcheur et le schéma trifonctionnel indo-européen.

  • Le rire et le sourire dans « Le Conte du Graal »
    par Philippe Ménard, professeur émérite de littérature française du Moyen Âge à la Sorbonne :

    1. cet article se propose de d’analyser les diverses formes de l’enjouement dans Le Conte du Graal. Même si l’œuvre n’est pas seulement un pur divertissement, même si elle possède une signification morale, même si elle est empreinte de sérieux, voire de pathétique ou de poésie, la place faite aux rires et aux sourires n’est pas négligeable.

  • Blanchefleur et l’orgueilleuse de Logres
    par Marie-Pierre Chaumeny, professeure de lettres :

    1. la présence de Blanchefleur dans Le Conte du Graal ne se révèle pas aussi importante que la réputation du personnage le laissait supposer ; les vers qui lui sont consacrés sont même moins nombreux que les octosyllabes relatifs à l’Orgueilleuse de Logres. Il convient, dès lors, de s’attacher à l’étude de ces deux personnages si éloignés en apparence, mais qui semblent se faire écho par un jeu d’oppositions et de similitudes.

  • Explication linéaire : la malédiction de la Demoiselle Hideuse
    par Alban Georges, professeur de lettres :

    • explication linéaire des vers 4540 à 4613 du Conte du Graal

  • « Le Conte du Graal », roman d’éducation
    par Jean Dufournet, professeur de littérature française du Moyen Âge à l’université de Paris 3 :

    1. le Conte du Graal, roman d’éducation : l’histoire de la formation d’un chevalier…

  • Explication linéaire : le cortège du Graal
    par Corinne Pierreville, professeure de langue et de littérature françaises du Moyen Âge :

    1. explication linéaire des vers 3128 à 3191 du Conte du Graal… Il s’agit de commenter et d’éclaircir le caractère énigmatique du passage, qui tient non seulement aux objets et aux personnages évoqués, mais encore à la technique narrative utilisée : on suit, le plus souvent, le point de vue du héros…

  • L’écriture romanesque du « Conte du Graal » : « conjointure » et « senefiance »
    par Jacques Ribard, professeur émérite à l’université de Picardie, spécialiste de la langue et de la littérature du Moyen Âge :

    1. ce sont les « fils cachés » – les thèmes ou motifs récurrents – qu’il faut s’efforcer de repérer sous la diégèse du récit à la faveur de leurs résurgences et de leurs implications… – Les codes symboliques – Le jeu des correspondances – Les jeux d’échos – Les deux héros.

  • Éric Rohmer : « Perceval le Gallois »
    par Béatrice Graillat, professeure de lettres :

    1. à travers son film Perceval le Gallois, sorti en 1979, Éric Rohmer a travaillé sur Le Conte du Graal dans une perspective qui relève à la fois de la continuation et de l’interprétation, et qui allie réflexions modernes sur le texte médiéval et respect à son modèle, Chrétien de Troyes.

  • L’image du chevalier. Séquence
    par Flore Delain, professeure de lettres :

    1. cette séquence se construit en parallèle avec une recherche documentaire que les élèves de cinquième doivent effectuer principalement au CDI. L’objectif est de les familiariser avec l’univers médiéval, grâce à l’étude de textes centrés sur l’image du chevalier, mais également au moyen de la lecture et de la production de textes documentaires.

  • Chrétien de Troyes et son œuvre
    par Corinne Pierreville, professeure de langue et de littérature françaises du Moyen Âge :

    1. quelques éléments sur Chrétien de Troyes, ainsi que sur son œuvre : Érec et ÉnideCligèsLe Chevalier de la charretteLe Conte du Graal.

  • La naissance du roman au Moyen Âge
    par Claude Lachet, professeur émérite en langue et littérature françaises du Moyen Âge à l’université Jean Moulin-Lyon 3 :

    1. bien que par sa variété formelle (romans épisodiques ou biographiques, romans en vers ou en prose) et thématique (romans arthuriens, romans d’aventures non arthuriens, romans dits « réalistes »), le genre romanesque domine la littérature du xiiie siècle en langue d’oïl (au nord de la Loire), sa naissance est assez récente puisqu’elle date de la seconde moitié du xiie siècle, à une époque où la poésie lyrique et la chanson de geste connaissent les faveurs du public…

Autour du livre

Médias
Adapter les grands textes du Moyen Âge
rencontre avec Jean-Pierre Tusseau
Interview imaginaire de Chrétien de Troyes par un élève de cinquième
Podcast Paroles de passeurs : Jean-Pierre Tusseau nous parle de
« Perceval ou le conte du Graal  » de Chrétien de Troyes
l'école des loisirs · Paroles de passeurs : Jean Pierre Tusseau nous parle de « Perceval ou le conte du Graal »
Interview et réalisation Sylvie Dodeller. Musique: Mira Gestorum Bande-annonce du film Perceval le Gallois d’Éric Rohmer (1978)

Avis de lecteurs

La Revue des livres pour enfants

« Perceval, héros naïf, doté d’une grande force, élevé par sa mère, s’émerveille à la vue de chevaliers et décide d’en devenir un… Cette version abrégée du roman inachevé de Chrétien de Troyes laisse intacts le style et le ton du récit, non dénué d’humour. Présentation, postface et glossaire complètent avec clarté cette plongée dans l’univers du roi Arthur. Un livre qui se lit comme un feuilleton et réconcilie avec les lectures scolaires obligatoires de l’adolescence. »

Sur le blog « Ma petite médiathèque »

« J’aime beaucoup cette traduction que je trouve très agréable à lire. Nous sommes dans une ambiance moyenâgeuse avec des tournures de phrases parfois un peu étranges, mais toujours compréhensibles, ce qui rend le texte accessible à tous. Ce qui m’a le plus surpris dans cette lecture, c’est que j’ai trouvé le texte vraiment drôle. »

Sur le site « Constellations »

« Écrite dans une prose limpide, cette version abrégée du roman inachevé de Chrétien de Troyes respecte le déroulement, le ton et le style du récit original. Principalement construit autour de la quête de Perceval, le roman d’éducation chevaleresque, sentimentale et spirituelle raconte aussi les aventures de Gauvain, le neveu du roi Arthur. Visitant les thèmes du péché et du repentir, le récit exalte des valeurs d’honneur, de courage, de fidélité et de respect, propres à l’esprit chevaleresque. De fréquentes notes en bas de page offrent des éclaircissements érudits sur certains aspects du texte. Un glossaire, une bibliographie, une table des matières, ainsi qu’un dossier documentaire pertinent sur l’œuvre et son contexte, complètent l’ouvrage. »

Sur le site « LivrJeun »

« Ce récit retrace l’initiation de Perceval, touchante et maladroite, aussi bien au monde des chevaliers qu’aux usages de la société médiévale dans son ensemble, jusqu’à l’amorce de sa quête spirituelle (mythe du Graal). Ce roman décrit parallèlement les aventures d’un chevalier, Messire Gauvain. Il a été écrit à l’origine en vers (9000 !) pour l’éducation du futur Philippe Auguste, à la demande du protecteur de Chrétien de Troyes, Philippe d’Alsace, comte de Flandre. Il associe aventures merveilleuses et principes pédagogiques.

La collection « Classiques » en propose une version en français moderne, bien entendu, allégée au niveau des périphrases et des descriptions, mais qui, grâce à un vocabulaire spécifique (expliqué dans le glossaire en fin d’ouvrage) garde toute sa coloration médiévale (d’ailleurs très instructive).

La succession des rencontres faites par Perceval n’est pas dénuée de rebondissements et de suspens… J’ai bien aimé ce livre, la transcription en est très habile, alliant accessibilité et fidélité à l’esprit du Moyen Âge. Le contexte de la chevalerie est motivant pour les collégiens, une réussite donc qui permet d’aborder avec profit cette littérature très particulière. »

Brigitte de Mattia

Sur le site de l’académie de Paris

« L’édition choisie est celle des “Classiques” (texte abrégé) de l’école des loisirs : elle permet une lecture cursive de l’œuvre dans un langage aussi simple que possible, sans éléments de paratexte invitant sans cesse à l’interruption de la lecture. Seul un lexique, à la fin du livre, aide les élèves dans leur découverte du vocabulaire médiéval irréductible. »

« l’école des loisirs est un très bon éditeur qui propose une gamme de romans écrits originellement en vieux français dans une langue moderne, compréhensible par tous, et sans renier le texte originel. »

Agenda

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« La légende du roi Arthur et de ses chevaliers s’est constituée et développée durant des[...]

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« Au Moyen Âge, de nombreux genres littéraires fleurissent : chanson de geste, récit hagiographique,[...]

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