Moby Dick - Herman Melville

Herman Melville

Classique
Texte abrégé


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Une nouvelle traduction pour un livre culte

D. H. Lawrence voyait dans Moby Dick « le plus grand livre de la mer qu’on ait jamais écrit », mais aussi « le symbole même de la race blanche, dont l’activité perpétuelle l’accule au suicide ». Pour Jean-Paul Sartre, l’ouvrage est « plus qu’un chef-d’œuvre, un formidable monument ». Jean Giono ne put consacrer au roman la courte préface qu’on lui demandait : il en fit un livre, Pour saluer Melville. C’est Albert Camus qui, peut-être, s’est approché au plus près du Léviathan, lisant dans l’histoire du capitaine Achab « la passion funeste d’un personnage fou de douleur et de solitude. Mais [aussi] l’un des mythes les plus bouleversants qu’on ait imaginé sur le combat de l’homme contre le mal et sur l’irrésistible logique qui finit par dresser l’homme juste contre la Création et le Créateur lui-même, puis contre ses semblables et contre lui-même… Melville est d’abord un créateur de mythes », conclut-il. En effet, avec Moby Dick, il a inscrit dans nos mémoires un nouveau mythe : celui de la baleine blanche, dont l’histoire lui aurait été inspirée par celle, survenue en novembre 1820, au baleinier américain The Essex, coulé par un cachalot géant.
 

On le voit, épopée maritime, roman universel, allégorie biblique, œuvre culte, livre phare, Moby Dick résiste, par son immensité, à toutes les approches, toutes les définitions. On y entre comme on poserait le pied sur un continent ; on en sort non pas en lecteur, mais avec le sentiment d’avoir vécu une expérience. D’ailleurs, on n’en sort jamais tout à fait. Ce livre est hanté. Il suffit d’en parcourir quelques pages pour en être habité – définitivement. Pourtant, son intrigue même tient en quelques mots : la traque obsessionnelle, par le capitaine d’un navire baleinier, du cachalot qui lui a arraché une jambe…Le jeune marin Ismaël, dont l’annonce du prénom forme l’inoubliable incipit du livre, relate cette aventure dont il sera l’unique survivant.

Traduction nouvelle abrégée par Marie-Hélène Sabard

Repères biographiques.

  • ISBN: 9782211124508
  • Date de première publication : 2010
  • Dans cette édition : 2018
  • Nombre de pages : 240
  • Prix public: 6.00 € - Acheter le livre en librairie
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Étudier

Une édition abrégée qui met en relief les scènes de chasse et d’aventure.

En sixième, dans le cadre de l’objet d’étude : « Le monstre, aux limites de l’humain » à travers la figure du cachalot.

En cinquième, dans le cadre des objets d’étude : « Le voyage et l’aventure : pourquoi aller vers l’inconnu ? », « Héros / héroïnes et héroïsmes » (en soulignant la dimension épique de l’œuvre de Melville), et au titre du questionnement complémentaire : « L’homme est-il maître de la nature ? » : au milieu du xixe siècle, l’homme devait conquérir la nature, la soumettre, c’est aussi cette histoire que raconte Moby Dick.

En quatrième, au titre de « La fiction pour interroger le réel » (en insistant sur le réalisme du récit), mais aussi « Individu et société : confrontations de valeurs ? », en soulignant la folie destructrice du capitaine Achab, prêt à sacrifier son équipage pour assouvir sa vengeance.

Texte recommandé par l’Éducation nationale.

En classe
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« Moby Dick », d'Herman Melville

Séquence réalisée par Stéphane Labbe, professeur de lettres

8 séances – 43 pages

  1. Situer le roman au regard de l’histoire et de la biographie de son auteur.
  2. À partir d’une lecture analytique du chapitre d’ouverture, dégager des hypothèses de lecture sur le genre du roman.
  3. Comprendre la dimension critique du roman en étudiant le personnage de Queequeg.
  4. Trouver des indices justifiant la perception d’une tonalité poétique dans le roman.
  5. Saisir la dimension mythique du personnage d’Achab.
  6. Appréhender la dimension didactique multiple d’un roman qui se présente aussi comme un traité sur la baleine et sur la chasse dont elle fait l’objet.
  7. Reconnaître et utiliser les subordonnées de cause et de conséquence.
  8. Découvrir la portée initiatique du roman.
    Évaluation.
    • Sujets de dictées.
    • Composition du roman dans l’édition abrégée.
    • Florilège de citations.

Autour du livre

Médias
« Les Baleiniers. Témoignages 1820-1880 », réunis par Dominique Le Brun
Dominique Le Brun

Avis de lecteurs

Dans la revue « Citrouille »

« Comme le dit si justement la quatrième de couverture de l’édition abrégée par Marie-Hélène Sabard pour l’école des loisirs, “On y entre [dans Moby Dick] comme on poserait le pied sur un continent ; on en sort non pas en lecteur, mais avec le sentiment d’avoir vécu une expérience. D’ailleurs, on n’en sort jamais tout à fait ». Cette traductrice […] a choisi d’adapter essentiellement le roman d’aventures en préservant aussi la dimension comique du personnage / narrateur Ismaël et de son surprenant alter ego Queequeg. Si la portée métaphysique s’en trouve réduite, les scènes de chasse prennent du relief et ne manquent pas d’impressionner par leur violence et leur poésie. »

Gwendal Oules, librairie Récréalivres, pour la revue Citrouille.

« Un classique et une légende ! J’ai pu découvrir l’auteur, Melville, grâce à ce livre, j’apprécie beaucoup son style. À chaque chapitre, un nouveau personnage, une nouvelle aventure, des rebondissements, un véritable périple qu’on à l’impression de vivre. Si vous êtes amateur de belle plume, n’hésitez plus. »

« J’ai lu ce roman mythique dans la version abrégée de l’école des loisirs. L’adaptation m’a semblé fidèle et elle a le mérite de rendre accessible aux collégiens un roman qui peut paraître indigeste pour beaucoup. »