Avec L’Iliade, la première œuvre littéraire de l’Occident
Dans la petite île d’Ithaque, Pénélope et son fils Télémaque attendent Ulysse, leur époux et père. Voilà vingt ans qu’il est parti pour Troie et qu’ils sont sans nouvelles. De l’autre côté des mers, Ulysse a pris le chemin du retour depuis longtemps déjà. Mais les tempêtes, les monstres, les géants, les dieux parfois, l’arrêtent ou le détournent de sa route : Calypso, Nausicaa, le Cyclope, Charybde et Scylla…
Premier grand voyageur, Ulysse découvre l’inconnu où naissent les rêves et les peurs des hommes depuis la nuit des temps, et L’Odyssée nous dit cette aventure au terme de laquelle le héros retrouve enfin, aux côtés de Pénélope, la « joie du lit ancien ».
Étudier
Une édition de référence pour étudier « L’Odyssée »
En sixième, dans le cadre des objets d’étude : « Le monstre, aux limites de l’humain » (Cyclopes, Lestrygons, Sirènes, Charybde & Scylla…). Mais aussi au titre des « Récits d’aventures », « Récits de création et création poétique » (en lien avec le thème 2 du programme d’histoire : « Croyances et récits fondateurs dans la Méditerranée antique au premier millénaire avant Jésus-Christ »), « Résister au plus fort : ruses, mensonges et masques » puisque Ulysse est bien le héros « aux mille ruses ».
En cinquième, les élèves peuvent faire un retour sur L’Odyssée dans le cadre des objets d’étude : « Le voyage et l’aventure : pourquoi aller vers l’inconnu ? » et « Héros / héroïnes et héroïsmes » (lecture d’extraits d’œuvres épiques, de l’Antiquité au xxie siècle).
Texte recommandé dans cette édition par l’Éducation nationale.
- 6e
- 5e
« L’Odyssée », d’Homère
Séquence réalisée par Gérard Malet, professeur de lettres
17 séances – 49 pages
- Découvrir le livre. Reconnaître quelques lettres grecques.
- Situer la guerre de Troie. Situer le retour d’Ulysse. Distinguer histoire, légende et mythe.
- Savoir qui était Homère, ce qu’est un aède. Les formules homériques. Ulysse, sa famille, ses origines. Reconnaître un élément structurant le récit.
- Le rebondissement dans le récit. Faire un relevé (champ lexical). La tempête dans le récit. Nommer les principaux dieux, leurs attributs, leur rôle, dans le récit. Quelques éléments de civilisation grecque.
- Résumer oral d’un passage. La tentation dans le récit. Reconnaître, analyser et employer le groupe nominal.
- Évaluation intermédiaire. Le narrateur, le changement de narrateur. Le récit de voyage.
- Caractères de l’épopée. Un personnage : le héros. La ruse, l’affrontement fort / faible. Un aspect de la culture grecque : l’hospitalité. Un procédé du récit : les annonces.
- L’exploration, la découverte comme constituant du récit. Un personnage : le héros (suite). Les dieux grecs. Le fonctionnement du récit.
- Les rites religieux grecs. Identifier quelques grands personnages mythiques. Étudier une image. La prédiction dans le récit.
- Faire le portrait du héros. Reconnaître et employer le COD et le COI du verbe et l’attribut du sujet.
- Les fautes contre les dieux. Le déguisement dans le récit. Étudier le héros. Le pathétique.
- Le procédé de la reconnaissance dans le récit. La fonction du songe. Lire à haute voix. Identifier le dialogue. Étudier un personnage : Pénélope.
- La fonction de l’épreuve dans le récit. Le procédé de la reconnaissance (suite). Reconnaître, conjuguer et employer le passé simple et l’imparfait.
- Employer passé simple et imparfait. Utiliser quelques procédés du récit. Mettre en scène le héros. Imaginer une nouvelle aventure. Employer le vocabulaire de l’affrontement.
- Reconnaître les étapes d’une scène de combat. Repérer la violence et le réalisme. Étudier la figure de l’aède. Étudier une image.
- Un nouvel avatar de la reconnaissance : l’épreuve du lit. Isoler des arguments. Caractériser le couple mythique. Apprécier le dénouement et dégager sa signification.
- Évaluation.
- 6e
- 5e
« L’Odyssée », d’Homère
Séquence réalisée par Bruno Rémy, professeur de lettres
7 séances – 28 pages
- Présentation du contexte fictif de L’Odyssée, mise en place des notions de mythe, légende, épopée (2 séances).
- Schéma commenté de la structure de L’Odyssée.
- Étude détaillée d’un chapitre : « Calypso ».
- Étude de diverses figures du monstre dans la littérature : Le Cyclope dans L’Odyssée, la baigneuse dans « La Peur », de Maupassant, Quasimodo dans Notre-Dame de Paris, de Victor Hugo, la vermine dans La Métamorphose, de Kafka.
- Étude d’un thème : la « géographie » de L’Odyssée.
- Approche de l’art formulaire de l’aède, marques de l’oralité dans L’Odyssée.
- Les dieux du panthéon gréco-romain
par Justine Galan, professeure de lettres :
- une activité menée en classe de sixième dans le cadre d’un travail sur Ulysse. En parallèle à la séance d’introduction sur Homère et L’Odyssée, elle permet aux élèves de se familiariser avec les dieux évoqués dans le texte. Réalisée au CDI, elle offre également l’occasion de s’initier à la recherche documentaire. Formés au site « e-sidoc », les élèves apprennent à trouver les livres et les revues qui répondent le mieux à leurs questions. Enfin, la création d’un jeu de Memory pour présenter les différents dieux étudiés nécessite d’utiliser un traitement de texte. C’est en jouant avec les cartes conçues par leurs camarades que les élèves découvrent les dieux sur lesquels ceux-ci ont travaillé.
- La descente aux Enfers : Ulysse, Énée, Orphée et Virgile. Séquence
par Laurence Sieuzac, professeure de lettres :
- pour des héros épiques comme Ulysse et Énée, la catabase est une épreuve initiatique, un voyage spirituel mais aussi une quête intérieure, à la fois retour dans le passé et projection dans l’avenir. Les extraits de L’Odyssée, de L’Énéide, des Géorgiques et de La Divine Comédie sur lesquels s’appuie cette séquence proposent différentes définitions des Enfers. En effet, dans la mythologie gréco-latine, ils représentent le royaume des morts gouverné par Hadès et Perséphone (Pluton et Proserpine), alors que, dans la religion chrétienne, l’Enfer désigne le lieu où sont châtiés les damnés et s’oppose au Paradis. Cette étude réactive les notions fondamentales de mythe, d’épopée ou de héros épique. En maîtrise de la langue, elle traite des substituts, notamment des épithètes homériques, et des compléments circonstanciels de temps et de lieu. Dans le cadre de l’histoire des arts, elle analyse, en parallèle avec le texte de Dante, la Porte de l’Enfer d’Auguste Rodin.
- Le motif de la descente aux Enfers dans l’Antiquité
par Stéphane Labbe, professeur de lettres :
- le professeur pourra proposer, en prolongement à l’étude du Récit de Gilgamesh, une séquence centrée sur le motif de la catabase (descente aux Enfers). La comparaison entre les versions mésopotamienne (Gilgamesh, « La Descente d’Ishtar aux Enfers ») et gréco-latine (L’Odyssée d’Homère, L’Énéide de Virgile et Les Métamorphoses d’Ovide) permettra de souligner à la fois la diversité des imaginaires et le souci constant des hommes de construire des réponses aux terribles interrogations que suscite la mort. On poursuivra, par le biais des extraits proposés, l’exploration des outils d’analyse nécessaires à l’étude des textes narratifs, ainsi que la pratique de la grammaire, renforcée dans le cadre des nouvelles instructions officielles.
Déroulement de la séquence : huit séances.
- Homère, « L’Odyssée ». Étude intégrale. Séquence pour une classe de sixième
par Nelly Béranger, professeure de lettres :
- on aborde traditionnellement L’Odyssée en classe de sixième par la lecture d’extraits sur les exploits du héros contre les différents monstres. Certes, ces passages sont incontournables, mais il est judicieux de proposer une approche plus globale de l’œuvre. L’édition de L’Odyssée dans la collection « Classiques » (texte abrégé) de l’école des loisirs permet cette vision plus globale de l’épopée. La séquence proposée s’inscrit de préférence dans le prolongement du travail mené par le professeur d’histoire-géographie sur la Grèce et, dans un souci de progression dans l’étude de la narration, elle intervient après une séquence sur le conte où les bases du récit simple auront été rappelées. Elle trouve donc plus volontiers sa place à la fin du deuxième ou au début du troisième trimestre. Ses objectifs sont les suivants : – faire acquérir des références culturelles (héritage grec) par la mise en contexte de l’œuvre (époque, civilisation, auteur, mode de transmission) ; – faire découvrir l’épopée homérique, un genre de l’oralité : incipit, instances narratives variées, épithètes homériques, mémoire de l’aède ; – faire étudier des éléments de civilisation en lien avec le programme d’histoire : les relations entre les hommes et les dieux dans la Grèce antique : la piété et les prédictions dans L’Odyssée ; – analyser la temporalité du récit ; étude du genre narratif dans le prolongement du conte : de la chronologie respectée à la chronologie bouleversée.
Déroulement de la séquence : six séances.
- Homère, « L’Odyssée ». Étude intégrale. Séquence (préparation aux épreuves de didactique du CAPES interne)
par Jean-Claude Jorgensen, professeur de lettres :
- cette séquence constitue une préparation aux épreuves de didactique du Capes interne. Elle est directement transposable en classe. Sujet : « Dans la perspective de l’étude d’un texte fondateur issu de l’héritage antique en classe de sixième, vous entreprendrez l’étude d’extraits de L’Odyssée d’Homère et d’images. Vous en proposerez une exploitation didactique sous la forme d’un projet de séquence incluant une séance d’étude de la langue. » Déroulement de la séquence : huit séances.
Autour du livre
Avis de lecteurs
« Livre acheté pour mon fils, j’en ai profité pour le relire, toujours aussi passionnant ! »
« Acheté pour mon fils en sixième, je me suis pris au jeu et l’ai relu, c’est une super édition condensée parfaite à lire en très peu de temps. Cela donne vraiment envie de relire la version complète ! »
« Foncez sur cette version abrégée de L’Odyssée par l’école des loisirs (qu’on ne présente plus).
Alors les puristes préféreront l’intégrale, mais, pour des teens qui découvrent la mytho, c’est parfait, à offrir et à commander en attendant que la prof vous demande de l’acheter […]. Vous vous surprendrez à lire par-dessus l’épaule de votre enfant. Cette Pénélope faut dire, quelle femme ! »
« Version abrégée, bien traduite. Agréable à lire et facile à comprendre par les 8-10 ans. »
« Acheté dans le cadre de la sixième. Cette édition “textes abrégés” est conforme à la demande des professeurs. »
« J’adore. […] Je ne sais pas pourquoi, au début, j’y collais vraiment pas, mais au fur et à mesure, je suis rentrée dedans comme quand on rentre chez soi après une journée d’école. Du coup, je lis aussi L’Iliade. Tout ça grâce à ma professeur de français. Vraiment, je la remercie de m’avoir fait découvrir les livres de L’Odyssée et de L’Iliade. »
« Un régal à lire, on retombe en enfance avec les contes magiques peuplés de héros. Zeus est le rassembleur des nuées et l’aube aux doigts roses vous marquent pour toujours. »
« Sans doute la traduction la plus connue de cet immense texte, et peut-être toujours la meilleure, au moins en termes de fluidité de lecture, de beauté des mots et des phrases… »
« Un classique très utile qui permet de vous replonger très vite dans le contexte si cela fait longtemps que vous n’avez pas lu L’Odyssée. Il est assez court et les écritures sont assez grosses, totalement approprié pour un enfant qui rentre au collège, si c’est ce que vous recherchez. Un adulte peut également l’utiliser car il reprend intégralement l’histoire dans les grandes lignes. »
« Encore un grand classique pour mon collégien. En plus il a adoré ! Le format est idéal, et le livre assez léger pour ne pas trop surcharger un sac de cours… »
« Facile à lire et à comprendre. À la portée des jeunes enfants et / ou des parents intéressés par la mythologie. Ce livre permet de faire découvrir une nouvelle passion pour la Grèce antique. »
« Cette édition abrégée de L’Odyssée est accessible pour les collégiens, et parfaite pour l’étude de l’œuvre en classe. L’écriture est agréable. »
« Une version plus courte de la célèbre œuvre d’Homère adaptée aux collégiens, avec un glossaire très utile à la fin pour s’y retrouver dans les lieux, dieux et déesses de la mythologie. »
« Une excellente édition abrégée pour faire découvrir aux plus jeunes ce récit fondamental et fondateur de notre civilisation européenne. À offrir sans modération. »
Sur le site « Ralentir travaux »
« Il me semble […] que la grande qualité de cette adaptation tient dans sa capacité à restituer l’essence même de l’œuvre tout en éliminant des passages entiers, ce qui est un tour de force. De fait, j’en ai tiré quelques conclusions quant à l’adaptation d’une œuvre difficile à destination d’un jeune public.
Pour adapter une œuvre, il ne s’agit pas seulement de répéter quelques épisodes célèbres en y mettant un peu de sa personnalité ou en essayant de renouveler le genre. Il faut encore parvenir à restituer ce qui fait le sens de chaque épisode. Il faut parvenir, dans l’économie de l’œuvre, à découvrir les éléments essentiels et constitutifs, inaliénables sans lesquels l’adaptation tronque l’œuvre, la dénature ou la trahit, risquant de raconter une histoire fausse, créant un double insipide sans saveur et sans consistance. Cela tient certainement de la gageure, mais le fait est que certains s’y sont essayés avec plus ou moins de bonheur.
L’adaptation de l’école des loisirs peut paraître fort brève, voire réduite à l’essentiel, mais c’est bien ce qui fait sa force. […] Les collégiens se contenteront de cette adaptation que je trouve fort réussie, peut-être une des moins récentes, mais l’une des plus agréables à lire… jusque dans les détails. L’Odyssée est une œuvre qui demande vraiment à être expliquée, car on a vite fait de passer à côté d’une branche d’olivier sans avoir remarqué la présence d’Athéna. »
Sur le site « Les lectures de Sophie »
« La version que j’ai lue est un texte abrégé, édition de référence couramment utilisée en classe de sixième… Elle reprend la traduction de Leconte de Lisle, abrégée et remaniée par Bruno Rémy. […]
Précision très importante, notamment en ce qui concerne le rythme pour L’Odyssée, comme d’une manière générale pour les grandes épopées en vers. En effet, il est crucial de conserver au maximum le rythme du texte, ponctué par des vers clés qu’on retrouve régulièrement, y compris dans cet abrégé… vers qui servaient de repères aux conteurs. Ils posent le début du jour (“Quand paru l’aube aux doigts roses”) ou encore le début d’un nouveau périple maritime (“Ils s’embarquèrent aussitôt et, assis en ordre sur les bancs, ils frappèrent de leurs rames la mer grise d’écume”). Tout est très bien expliqué dans l’introduction de l’ouvrage.
On trouve aussi, en fin de livre, un glossaire, fort utile pour les jeunes lecteurs qui ne connaissent pas encore les mythes grecs, ou pour les moins jeunes lecteurs qui ont parfois des trous de mémoire […].
Le corps du texte reprend l’épopée originale, aventure par aventure, de manière tout à fait accessible, aussi bien par la qualité du travail de Bruno Rémy que la typographie, la mise en page aérée, mais aussi les illustrations de Notor (1951) à partir de céramiques grecques. Tout est fait pour que les jeunes lecteurs découvrent ce texte incroyable dans les meilleures conditions. […] Bref, quelques toutes petites heures de lecture (à peine plus de 150 pages) hors du temps, qui m’ont donné envie de me replonger dans d’autres textes mythiques et / ou fondateurs. »