Honoré de Balzac

Honoré de Balzac
Honoré de Balzac en 1842, pastel de Gérard-Séguin, musée des Beaux-Arts de Tours.

Balzac naît à Tours en mai 1799. Pensionnaire au collège oratorien de Vendôme dès l’âge de huit ans, il ne reçoit que de rares visites et ne rentre jamais dans sa famille. Il quitte le collège en août 1813, frappé d’un état d’hébétude attribué à un excès de lectures. À la chute de l’Empire, la famille part pour Paris, et Balzac s’inscrit à la faculté de droit. Mais, à vingt ans, il décide de se lancer dans les lettres et rencontre Laure de Berny : cette « Dilecta » dont il a l’âge d’être le fils sera pour lui à la fois une mère, une amante et une confidente. Pendant cinq ans (1821-1826), il s’essaie, sous différents pseudonymes, à des œuvres qu’il qualifiera ensuite de « véritables cochonneries littéraires ». En 1826, une liaison avec la mémorialiste Laure d’Abrantès introduit le jeune homme dans le monde. Il tente une reconversion dans les affaires et s’improvise tout à tour éditeur, imprimeur, fondeur de caractères… Toutes ses entreprises font faillite : Balzac s’endette.

1829 : il a trente ans à la mort de son père, et obtient un premier succès – relatif – avec Les Chouans. Mais c’est Physiologie du mariage, signé par « un jeune célibataire », qui va faire de lui un auteur à la mode. Il collabore à une multitude de journaux et, en 1830, publie Scènes de la vie privée : c’est la célébrité. Suivent La Peau de chagrin, Contes philosophiques, Le Colonel Chabert, Contes drolatiques

À trente-trois ans, Balzac adhère au parti néo-carliste, l’aile dure des partisans de la monarchie légitimiste. Il se fait défenseur du trône et de l’autel tout en menant le train de vie dispendieux d’un dandy. C’est à cette époque qu’il entame sa correspondance avec Ewelina Hańska, une admiratrice polonaise dont il s’éprend. En 1833, il publie Le Médecin de campagne et Scènes de la vie de province (Eugénie Grandet…). Cette année-là, il commence véritablement à organiser son grand projet, celui des Études de mœurs au xixe siècle, première esquisse de ce qui sera un jour La Comédie humaine.

De 1834 à 1838, les parutions s’enchaînent à un rythme soutenu : La Recherche de l’absolu, Le Père Goriot, César Birotteau, La Vieille Fille, la première partie d’Illusions perdues, le début de Splendeurs et misères des courtisanes… Dans le même temps, la situation financière de Balzac se dégrade : poursuivi pour dettes, il échafaude mille projets (filons d’argent en Sardaigne, culture de l’ananas à Sèvres…) et trouve secours et subsides auprès d’une maîtresse.

En 1839, il connaît son premier échec à l’Académie française. Suivront trois autres tentatives, tout aussi vaines, les Immortels de l’époque préférant souvent les tragédiens et poètes aux romanciers. Balzac s’essaie alors à l’art dramatique, mais sans succès. C’est en 1842 qu’il réunit l’ensemble de ses romans sous le titre La Comédie humaine. Un groupe d’éditeurs se lance dans la publication, parmi lesquels Charles Furne, le seul qui poursuivra l’édition complète jusqu’en 1848. Dans les années 1840, Balzac voyage, se rapproche de Mme Hańska et ne cesse d’écrire : Une ténébreuse affaire, Modeste Mignon, Le Cousin Pons, La Cousine Bette, etc.

Pourtant, à quarante-huit ans, il se sent souffrant. En 1849, il est victime de plusieurs crises cardiaques. L’année suivante, il épouse Mme Hańska en Ukraine. Le couple regagne Paris au mois de mai. Balzac meurt trois mois plus tard, en août 1850.

Pour en savoir plus : https://audiable.com/boutique/cat_jeunesse/honore-de-balzac-a-20-ans/