Nathaniel Hawthorne

Nathaniel Hawthorne
Nathaniel Hawthorne, vers 1860-1864. Photo Mathew Brady. Bibliothèque du Congrès, Washington, D.C.

Nathaniel Hathorne naît à Salem (Massachusetts) en juillet 1804 dans une famille très puritaine. Il compte parmi ses ancêtres l’un des juges au fameux procès des sorcières qui eut lieu à la fin du xviie siècle. C’est pourquoi, à vingt ans, il ajoutera un « w » à son patronyme afin d’échapper à ce qui est pour lui la « malédiction » attachée à ce procès d’un autre âge. Un thème qui restera au cœur de son œuvre. Son père, capitaine de la marine marchande, meurt alors que Nathaniel a quatre ans. Il part alors vivre avec ses deux sœurs et sa mère dans la famille de cette dernière. Blessé au cours d’un jeu, il gardera une boiterie définitive. En 1821, il suit sans conviction des études au Bowdoin College de Brunswick, dans le Maine. Après quoi, il devient rédacteur en chef d’un magazine mensuel (l’équivalent du Magasin pittoresque français) et vit à Boston. Puis il entre au bureau des douanes et écrit des nouvelles à ses moments perdus.

À trente-trois ans, il publie son premier recueil, Contes racontés deux fois, en 1837. Cette année-là, il rencontre Sophia Peabody, peintre et illustratrice, qu’il épouse cinq ans plus tard. Ils auront deux filles et un garçon. En 1849, Hawthorne perd son emploi au bureau des douanes et se consacre davantage à l’écriture. Au cours d’un pique-nique, il rencontre Herman Melville, qu’il marquera d’une empreinte aussi sombre que profonde : il lui inspirera, dit-on, les côtés les plus noirs du capitaine Achab.

En 1850, Hawthorne fait paraître son chef-d’œuvre, La Lettre écarlate : l’ouvrage remporte un succès immédiat. Désormais, l’auteur va pouvoir vivre de sa plume. Suivront rapidement La Maison aux sept pignons, Valjoie et Le Livre des merveilles, un recueil en deux volumes de contes mythologiques racontés aux enfants, comportant Le Minotaure et La Toison d’or.

En 1852, il consacre une biographie à son ancien camarade d’études Franklin Pierce, candidat à la présidence des États-Unis, ce qui lui vaudra, après l’élection de celui-ci, d’être nommé consul à Liverpool. Il passera ainsi six ans en Europe. Il rentre aux États-Unis en 1860, à la veille de la guerre de Sécession. Il est souffrant, déprimé.

Il décède en mai 1864 d’un cancer alors qu’il est en voyage dans le New Hampshire avec Pierce.