Noëmi Lesbazeilles-Souvestre

Noëmi Lesbazeilles-Souvestre
Noëmi Lesbazeilles-Souvestre à trente-trois ans © D. R.

Née à Brest en février 1834, elle est la fille du journaliste et écrivain Émile Souvestre, connu pour des œuvres liées à la Bretagne et auteur de la première dystopie, Le monde tel qu’il sera, et de Nanine Souvestre, femme de lettres féministe. En 1852, elle épouse Eugène Lesbazeilles, le secrétaire de son père, qui deviendra dix ans plus tard bibliothécaire dans une bibliothèque populaire à Versailles. Le couple évolue dans un milieu protestant teinté de saint-simonisme très mobilisé en faveur de l’instruction des garçons et des filles. Excellente musicienne, comme beaucoup de femmes de son milieu à l’époque, elle apprend l’anglais, langue que maîtrise déjà sa mère, et l’allemand.

En 1854, elle fait paraître la première traduction française de Jane Eyre, maintes fois republiée depuis. Suit un silence d’une vingtaine d’années, pendant lesquelles Noëmi s’occupe de ses trois enfants : Paul, futur philosophe, qui connaît de graves problèmes de santé, Suzanne et Madeleine. Noëmi reparaît en 1875 avec des textes de vulgarisation scientifique sur la faune sauvage publiés dans Le Journal de la jeunesse, un hebdomadaire illustré destiné aux préadolescents de la bonne société. Le brusque décès sa fille Suzanne à l’âge de vingt-deux ans, les problèmes de santé de son fils mettent un terme à ses activités.

Elle décède en janvier 1902, à soixante-huit ans, des suites d’une longue maladie.