Louise Swanton-Belloc

Louise Swanton-Belloc
Portrait de Louise Swanton-Belloc par son mari, Jean-Hilaire Belloc, huile sur toile, 1831 © Musée du Louvre.

Née en octobre 1796 à La Rochelle, Louise Swanton est la fille d’un officier irlandais et, par sa mère, la cousine germaine du peintre Théodore Chassériau. De son éducation, tournée vers les lettres anglaises, elle acquiert le goût de traduire. Elle a vingt-deux ans quand est publiée sa première traduction, Patriarches, ou la terre de Chanaan, d’Adélaïde O’Keeffe. Elle commence d’autre part à écrire dans la très progressiste Revue encyclopédique de Marc-Antoine Jullien. Cette collaboration se poursuivra pendant une douzaine d’années. Elle collabore également à la Revue des Deux Mondes, au Magasin pittoresque, au Musée des familles, à La Revue de Paris

En 1821, elle épouse Jean-Hilaire Belloc, peintre néo-classique français. Le couple aura trois enfants, dont deux deviendront écrivains.

Louise Swanton-Belloc écrit des contes moraux, des livres de lecture pour la jeunesse et, surtout, traduit : Walter Scott, lord Byron, Oliver Goldsmith (Le Vicaire de Wakefield), Charles Dickens (son ami) et… Harriet Beecher-Stowe, La Case de l’oncle Tom. Cette traduction, qu’elle réalise avec sa grande amie Adelaïde de Montgolfier, lui est demandée en 1872 par Harriet Beecher-Stowe elle-même, déçue des premières versions de son livre en français. Leur travail assurera à l’ouvrage un succès durable.

Très actives dans le domaine du livre pour enfants et dans l’instruction des jeunes filles, Louise Swanton-Belloc et Adelaïde de Montgolfier cofondent La Ruche, gazette des jeunes filles, une revue mensuelle dont le premier numéro paraît en 1836 et qui s’éteindra en 1848.

Louise Swanton-Belloc disparaît à La-Celle-Saint-Cloud, dans les Yvelines, en novembre 1881.