Charles Marie René Leconte De Lisle

Charles Marie René Leconte De Lisle
Leconte de Lisle photographié par Nadar.

Né sur l’île de La Réunion, le 23 octobre 1818, Charles Marie René Leconte de Lisle renonce très tôt à étudier le droit pour composer des poèmes. Sa famille lui coupe alors les vivres. Après ses Poèmes antiques (1852) et ses Poèmes barbares (« barbare » ayant ici le sens étymologique de « non grec »), publiés dix ans plus tard, il devient le chef de file du Parnasse qui, opposé au romantisme, prône la supériorité du beau sur l’utile et compte dans ses rangs Théophile Gautier, Charles Baudelaire, Villiers de l’Isle-Adam, Stéphane Mallarmé, Sully Prudhomme ou José-Maria de Heredia. Pourtant, le tenant de « l’art pour l’art », proche des révolutionnaires de 1848 et anticlérical, composera même en 1871 un scandaleux Catéchisme populaire républicain.
Mais la poésie n’est guère lucrative et Leconte de Lisle vit de leçons particulières, d’un poste de bibliothécaire adjoint au Sénat et… de traductions, celles qu’il fait d’Homère et des tragiques grecs, chez qui il retrouve « la somme de vérités morales et d’idées dont nul ne peut s’abstraire ».
En 1884, il publie les Poèmes tragiques. Trois ans plus tard, il est élu à l’Académie française, au fauteuil de Victor Hugo. Il meurt en juillet 1894 à Voisins, près de Louveciennes.