Henry Durand-Davray

Henry Durand-Davray

Né en août 1873 à Gennevilliers, Henry Durand-Davray est, très jeune, attiré par l’Angleterre et y passe quasiment toutes ses vacances. Cette prédilection l’amène naturellement à étudier l’anglais à la Sorbonne, puis à chroniquer les « Lettres anglaises » dans le prestigieux Mercure de France et, enfin, à traduire… Oscar Wilde, Rudyard Kipling, H. G. Wells, Joseph Conrad, Thomas Hardy, James Matthew Barrie, Walt Whitman, Mark Twain, etc.

Pour les accueillir, il fonde, aux éditions du Mercure de France, une collection dédiée aux auteurs étrangers. Oscar Wilde le décrit comme « un charmant camarade, en outre bon angliciste ». En 1928, une petite trentaine d’années après la mort de Wilde, il publiera un livre de souvenirs intitulé : Oscar Wilde : La Tragédie finale.

Durant la Première Guerre mondiale, il est correspondant de guerre pour le compte du gouvernement français. Tout de suite après la guerre, il œuvre activement pour la diffusion de la culture anglaise en contribuant à la création de la Société anglo-française, qui vise à renforcer l’Entente cordiale, ainsi qu’à celle de l’Anglo-French Review, une revue bilingue qu’il co-dirige. Il devient ainsi le Français le plus célèbre de l’intelligentsia britannique. Au point que H. G. Wells dira de lui : « Le tunnel sous la Manche existe. Ce tunnel, c’est Henri-D. Davray. » Il sera même promu commandeur de l’Ordre de l’Empire britannique par le roi George VI.

En 1940, il choisit de finir ses jours outre-Manche. Il décède à Londres en janvier 1944, à l’âge de soixante et onze ans.