Charlotte et Marie-Louise Pressoir

Charlotte et Marie-Louise Pressoir

Pour avoir traduit avec une simplicité empreinte de modernité maints ouvrages de la littérature anglophone dans les années 1930-1940, les sœurs Charlotte et Marie-Louise Pressoir n’en demeurent pas moins un mystère : d’elles, on ignore pratiquement tout, sinon qu’elles étaient deux des quatre filles de Jules-Edmond Pressoir, professeur de lettres au lycée Louis-le-Grand dans les années 1900.

Charlotte naquit en septembre 1887 à Marseille et disparut à quatre-vingt-quatorze ans à Soissons. Marie-Louise, sa cadette de trois ans, est née à Paris et morte, elle aussi, à Soissons en 1978. Ni l’une ni l’autre ne se marièrent, contrairement à leurs sœurs. Elles traduisirent beaucoup, souvent ensemble, parfois non : Silas Marner, de George Eliot ; David Copperfield, Olivier Twist, Le Magasin d’antiquités, de Charles Dickens ; Le Petit Lord Fauntleroy, de Frances Hodgson Burnett ; Orgueil et Préjugé, de Jane Austen, que Charlotte traduisit avec Valentine Leconte. Il leur arrivait de prendre le pseudonyme de Charlotte et Marie-Louise Desroyses, notamment pour adapter la série des Mouron rouge de la baronne Emma Orczy dans la collection « Nelson ».