Arthur Rackham

Arthur Rackham
Autoportrait d’Arthur Rackham, 1924.

Arthur Rackham est né en septembre 1867 à Londres dans une famille nombreuse (il aura onze frères et sœurs) de la classe moyenne. De santé fragile, il est envoyé à dix-sept ans respirer l’air pur d’Australie en compagnie de deux de ses tantes. De retour en Angleterre, il entre comme greffier au bureau des pompiers de Westminster tout en entamant, à temps partiel, des études artistiques à la Lambeth School of Art.

À vingt-cinq ans, il devient journaliste et illustrateur au Westminster Budget, un hebdomadaire national, et reçoit sa première commande en tant qu’illustrateur de livres dès l’année suivante : ce seront The Other Side, de Thomas Rhodes, puis The Dolly Dialogues, d’Anthony Hope. Dès lors, Rackham a trouvé sa voie : il illustrera des livres et, notamment, des ouvrages pour la jeunesse. Il se taille peu à peu une réputation d’artiste novateur à l’univers fantastique (Les Voyages de Gulliver, les contes des frères Grimm). Au début du xxe siècle, il contribue aussi régulièrement à des magazines pour enfants.

En 1903, il épouse une artiste irlandaise, Edyth Starkie, qui va le pousser à exposer et encourager sa veine fantastique. Le couple aura une fille, Barbara, née en 1908.

Si Rackham est alors un illustrateur reconnu par ses pairs pour ses images en noir et blanc, c’est la publication de ses planches en couleur pour le Rip Van Winkle de Washington Irving et le Peter Pan de James Matthew Barrie qui lui apporteront la consécration du public et feront de lui le chef de file de l’âge d’or de l’illustration britannique.

En 1907, il met en images Alice au pays des merveilles, de Lewis Carroll, en 1908, Le Songe d’une nuit d’été de William Shakespeare. Suivront, entre autres, les Fables d’Ésope, Un chant de Noël, de Charles Dickens, Le Livre des merveilles de Nathaniel Hawthorne, Le Vicaire de Wakefield d'Oliver Goldsmith, les contes d’Andersen, etc. Il expose dans des galeries, remporte une médaille d’or à l’Exposition universelle de Milan en 1906, une autre à Barcelone en 1912, année durant laquelle il commence également à exposer au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts de Paris. Il expose au Louvre en 1914 et, cinq ans plus tard, devient maître de la Guilde des artistes (Art Workers’ Guild).

Atteint d’un cancer, Arthur Rackham s'éteint en septembre 1939 à l’âge de soixante-douze ans.