Antoine Galland

Antoine Galland
Antoine Galland, gravure sur acier, XIXe siècle. © D. R.

Antoine Galland naît à Rollot, en Picardie, en avril 1646. Il est le septième enfant d’une famille de paysans. Orphelin de père à quatre ans, il est admis, à dix ans, dans un collège de Noyon grâce au principal et au chanoine de la cathédrale de la ville. Élève brillant, il poursuit son apprentissage à Paris, au Collège royal (l’actuel Collège de France), où il étudie les langues orientales et le grec. À vingt-quatre ans, il entre au service du marquis de Nointel, ambassadeur de France à Constantinople, comme bibliothécaire et secrétaire particulier. Pendant cinq ans, il l’accompagne dans ses voyages en Asie Mineure, en Grèce, dans les îles de la mer Égée…
De retour à Paris en 1675, il rapporte des médailles qui lui valent la reconnaissance des numismates. Il repart en 1678 afin de collecter d’autres médailles et des manuscrits pour le Cabinet du roi. Suit un troisième et ultime séjour en Orient. Celui-là va durer presque dix ans et prendra fin en décembre 1688, cinq mois après le tremblement de terre de Smyrne (aujourd’hui Izmir, en Turquie) dans lequel Galland manque laisser la vie.

À son retour, il est nommé « Antiquaire du roi » pour ordonner et gérer les collections (médailles, manuscrits anciens, objets d’art…) qu’il a rapportées, puis en 1701, membre de l’Académie des inscriptions et médailles (devenue par la suite l’Académie des inscriptions et belles-lettres). La même année, des amis d’Alep lui envoient un épais manuscrit dont Galland, à ses heures perdues, entame la traduction. C’est le début des Mille et Une Nuits, qu’il commence à publier en 1704. La publication ne s’achèvera qu’en 1717, deux ans après la mort de Galland, emporté par une crise d’asthme en 1715, à l’âge de soixante-neuf ans.