Un recueil qui s’attache à retracer l’histoire de la science-fiction
Pour les auteurs de science-fiction, les robots sont toujours source de chaos : désintégration dans telle nouvelle de Conan Doyle, menace d’un désastre final dans telle autre de Marcel Schwob ou d’Abraham Merritt, dangereuses créatures non organiques chez Rosny Aîné, humains dont la vie se mécanise chez Jules Verne, quand ce n’est pas toute la société qui fonctionne comme un être mécanique, ce que décrit la nouvelle de Gaston de Pawlowski. Pourtant, pour rien au monde les humains n’y renonceraient…
Dans ce recueil : « Les Xipéhuz », de Rosny Aîné ; « La journée d’un journaliste américain en 2890 », de Jules Verne ; « La machine à désintégrer », d’Arthur Conan Doyle ; « Le maître de Moxon », d’Ambrose Bierce ; « L’étoile », de H. G. Wells ; « La terreur future », de Marcel Schwob ; « Les amours d’Antimoine et de Benzamide », de Gaston de Pawlowski ; « Le dernier poète et les robots », d’Abraham Merritt.
Étudier
L’histoire de la SF, de Savinien de Cyrano de Bergerac à Abraham Merritt, en quelques textes essentiels
En cinquième, dans le cadre de l’objet d’étude : « Imaginer des univers nouveaux », qui recommande la lecture de récits d’anticipation.
En quatrième, au titre du questionnement complémentaire : « La ville, lieu de tous les possibles ? », à travers « La journée d’un journaliste américain en 2890 », de Jules Verne, qui décrit le New York d’un lointain avenir, et « La terreur future », de Marcel Schwob, qui imagine la destruction d'une ville.
En troisième, le recueil peut illustrer le questionnement complémentaire : « Progrès et rêves scientifiques », notamment à travers la figure du savant dans la nouvelle d’Arthur Conan Doyle, « La machine à désintégrer ».
- 5e
- 4e
- 3e

Définir le genre de la science-fiction à travers un recueil de nouvelles
Christian Poslaniec, enseignant & spécialiste de la littérature de jeunesse
20 pages
- Science-fiction, fantastique, conte, ou heroic fantasy ? Travail avec les élèves autour de trois textes dans lesquels figure un assassin et dont aucun, cependant, n’appartient au genre policier.
- Les mythes, fonts baptismaux de la SF : cyclopes, géants et ogres.
- La fabrique de l’anticipation : anticiper avec les élèves la société de 2068 qui pourrait servir de décor à une nouvelle de science-fiction.
- Les sous-genres de la science-fiction.
- Robots et Chaos : l’histoire de la SF à travers le recueil.
- Découvrir un auteur de science-fiction : Isaac Asimov
par Françoise Cespédès, professeure de lettres :
- cet article présente quatre ouvrages d’Isaac Asimov (1920-1992), assez représentatifs de l’intérêt que cet auteur portait à la « robotique », néologisme qu’on lui doit. On lira aux élèves les trois lois qui, selon lui, régissent la robotique. Les ouvrages d’Isaac Asimov sont le plus souvent composés de nouvelles dont le contenu incite à réfléchir sur la portée, mais aussi sur les limites, voire les dangers, des sciences mécaniques et expérimentales…
Autour du livre
Avis de lecteurs
« L’ensemble de ce recueil d’anticipation propose un choix de textes de Christian Poslaniec recueillis, mais aussi traduits pour certains, et présente une courte histoire de la science-fiction. De texte en texte, on découvre ces robots et le chaos qui impressionnent les humains. Christian Poslaniec, au début du recueil, donne des informations sur différents genres, dont la science-fiction, mais aussi le fantastique, le merveilleux et l’heroic fantasy afin de bien les comprendre et les discerner. Un recueil passionnant, mais le dernier texte [“Le dernier poète et les robots”, d’Abraham Merritt] est mon préféré, il allie les robots et la poésie ! J’ai aussi été interpellé par le texte de Jules Verne en découvrant qu’il utilisait déjà l’ancêtre de Skype, le téléphote ! »
« Ce recueil de nouvelles présentées par Christian Poslaniec va vous faire découvrir des textes fondateurs d’auteurs classiques qui vous mettent dans des situations de chaos ou en présence de robots. […] Il est toujours intéressant de se plonger dans ces textes anciens. Certains n’ont pas pris une ride, à l’instar de “L’étoile”, de H. G. Wells. D’autres sont des curiosités, comme “La journée d’un journaliste américain en 2890”, de Jules Verne. Ce qui me semble toujours le plus intéressant, c’est la capacité de ces auteurs à imaginer le futur, les relations sociales, les avancées technologiques, avec leurs mots de l’époque. Et de constater que nous avons désormais des objets qui ressemblent beaucoup à ce qui est décrit, ou que nous connaissons ces situations.
Pour reprendre le texte de H. G. Wells, quand il décrit la catastrophe qui frappe la planète Terre, avec la fonte des pôles, etc., quand il évoque un tsunami, c’est bien en Asie que cela se déroule, souvenez-vous de Noël 2004. Quand Jules Verne parle de téléphote, il s’agit, comme le précise la note de bas de page, de l’ancêtre de Skype. Avec une création de mots basée non pas sur l’imagination, mais sur une étymologie exacte. Ce sont tous ces petits détails qui font de ces différents textes des œuvres à redécouvrir. […] Cette lecture vous permettra de remettre beaucoup de créations contemporaines en perspective. Ce qui ne veut pas dire que c’était mieux avant, surtout pas. Simplement qu’il est primordial de savoir d’où nous venons. Toutes les créations actuelles sont des améliorations des idées de nos pairs. Avec Robots et Chaos, vous revivrez des instants de créations pures. »
Agenda

« Planètes et créatures, tous les codes du genre à explorer avec l’exposition immersive “La[...]
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