Dénoncer les travers de la société - La satire -  Collectif

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La satire, un espace de liberté multiforme

L’écriture satirique est espace de liberté jubilatoire qui s’affranchit de toutes les tyrannies. Elle prend le parti du faible contre le fort, du juste contre l’injuste, et emprunte une grande variété de formes : aphorisme, poésie, fable, essai, portrait, récit…
Avec des textes de La Rochefoucauld, La Bruyère, Wilde, Voltaire, Swift, Du Bellay, Baudelaire, Verlaine, La Fontaine, Hugo, etc., ce sont ces formes brèves que privilégie ce recueil.

Dans ce volume : des aphorismes de La Rochefoucauld, La Bruyère, Swift, Chamfort, Flaubert, Wilde ; des poésies satiriques de Juvénal, Du Bellay, Boileau, Baudelaire, Verlaine, Rimbaud et Georges Fourest ; des fables d’Ésope, Phèdre, Marie de France, La Fontaine, Fontenelle, Florian, Hugo, Stevenson ; des essais et portraits tirés des Caractères de La Bruyère, de la Modeste proposition de Swift, de Napoléon le Petit de Victor Hugo, plus le remarquable Femmes, soyez soumises à vos maris, de Voltaire ; des récits satiriques (Aventure indienne, de Voltaire, Le Journal d’Ève de Mark Twain, et un extrait de La Grande Beuverie de René Daumal).

Textes réunis et présentés par Stéphane Labbe

Textes réunis et présentés par Stéphane Labbe

  • ISBN: 9782211236744
  • Date de première publication : 2019
  • Dans cette édition : 2019
  • Nombre de pages : 240
  • Prix public: 6.00 € - Acheter le livre en librairie

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Un recueil de textes satiriques de l’Antiquité au xxe siècle spécifiquement conçu pour les classes de troisième

Dans le cadre de l’objet d’étude : « Dénoncer les travers de la société », qui recommande la lecture de textes de l’Antiquité à nos jours, relevant de différents genres ou formes littéraires (poésie satirique, roman, fable, conte philosophique, etc.).

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  • 3e

L’image de la femme dans la satire

Stéphane Labbe, professeur de lettres

6 séances – 20 pages

  1. Les aphorismes, de la misogynie au féminisme : définition du genre de l’aphorisme ; comparaison entre les différentes visions de la femme qui s’y manifestent.
  2. Le portrait de la maréchale de Grancey par Voltaire dans Femmes, soyez soumises à vos maris : analyse des enjeux et de la fonction du portrait de la maréchale.
  3. Le dialogue entre Mme de Grancey et l’abbé de Châteauneuf : la portée critique d’un dialogue à la fois féministe et antireligieux.
  4. Lecture du Journal d’Ève, de Mark Twain : Ève ou la caricature de l’esprit féminin, la parodie de la Genèse et la satire de la religion.
  5. Le Cid, de Georges Fourest : la double portée satirique d’un texte qui parodie aussi bien l’écriture parnassienne que l’esthétique classique en caricaturant un personnage-clé de la tragédie du xviie siècle, la Chimène de Corneille.
  6. Évaluation : sujet de brevet sur « La Coquette et l’Abeille », de Jean-Pierre Claris de Florian.
Pour les abonnés ecoledeslettres.fr
  • « Charlie », l’irrévérence et le symbole. Entretien avec les auteurs de « De Charlie Hebdo à #Charlie »
    par Jean-Marie Samocki, professeur de lettres et de cinéma :

    1. David Vauclair et Jane Weston Vauclair – deux universitaires spécialisés respectivement dans la géopolitique et la presse satirique – ont publié une synthèse historique et sociologique saluée par la critique qui replace Charlie dans une histoire française : De Charlie Hebdo à #Charlie – enjeux, histoire, perspectives (Eyrolles, 2015). C’est l’occasion de dresser avec eux le portrait d’un journal devenu emblématique afin d’éviter les simplifications qui en feraient un étendard univoque…

  • Didier Porte et Guillaume Doizy : « Présidents, poil aux dents ! 150 ans de caricatures présidentielles »
    par Daniel Salles, professeur documentaliste :

    1. le dessin satirique est une arme de démolition et le rire peut dénoncer et rabaisser les puissants. Or, qui peut-on trouver de plus puissant – du moins symboliquement – que le président de la République ?

  • L’image satirique entre propagande et résistance
    par Daniel Salles, professeur documentaliste :

    1. cet article s’intéresse à l’utilisation de l’image satirique dans la propagande lors de la Réforme, la Révolution et l’affaire Dreyfus ; puis il évoque l’opposition à la modernité de la satire ; et, enfin, aborde le thème de la dérision par l’image, arme de résistance du citoyen, notamment sur Internet. L’étude se prolonge par une recherche sur les titres des périodiques satiriques du xixe et du xxe siècles.

  • Lire Jonathan Swift. Étude intégrale (séquence)
    par Marie-Claire Jahier et Sybille Patou, professeures de lettres :

    1. quelle œuvre mieux que les Voyages de Gulliver peut représenter la satire ? La version abrégée des Voyages rend possible l’étude de cette œuvre intégrale. L’un des axes du travail présenté dans cet article consiste à faire percevoir l’ironie du texte. Cette séquence permet aussi d’aborder la pratique de l’argumentation ; en effet, dans une première étape, les élèves doivent justifier, à l’oral, un choix de textes et dans une seconde, à l’écrit, ils ont à défendre ou condamner le statut des enfants soldats. Déroulement de la séquence : sept séances.

  • Humanisme et dérision critique chez Rabelais
    par Jacques Vassevière, professeur de lettres :

    1. aborder l’œuvre de Rabelais sous l’angle de la dérision critique demande que l’on explicite les cibles de la satire et les valeurs qui l’inspirent. Celles-ci ne sont évidemment pas spécifiques à cet auteur, elles s’inscrivent dans le mouvement humaniste qui constitue le terreau idéologique de l’œuvre. 1. Humanisme et évangélisme – un idéal lettré – un idéal religieux – un idéal politique. 2. La dérision critique – la satire de la culture médiévale – la satire anticléricale – la satire politique et sociale.

  • La satire du ridicule au XVIIe siècle. Groupement de textes
    par Aurélie Comte-Sponville, professeure de lettres :

    1. ne pas être ridicule. Ne pas se « taper la honte », éviter d’être un « bouffon ». Telle est la principale préoccupation de la plupart des élèves. Cette séquence n’a pas la prétention de désinhiber les élèves. Toutefois, à travers l’étude de textes littéraires aisément accessibles, il s’agit de leur proposer une vision différente de ce que peut recouvrir le ridicule, pour leur apprendre à relativiser, à porter un jugement différent sur soi comme sur autrui et pour participer à leur affirmation de soi. En outre, elle offre une transition chronologico-thématique intéressante entre l’étude d’une pièce de Molière et celle de la satire au xviiie siècle. Déroulement de la séquence : neuf séances.

  • L’esclavage au siècle des Lumières. Groupement de textes
    par Flore Delain, professeure de lettres :

    1. les programmes officiels pour la classe de troisième préconisent l’étude de textes satiriques. En partant du thème de l’esclavage, cette séquence conjugue l’étude et la pratique de l’argumentation. Des textes littéraires mais aussi non littéraires sont utilisés afin que l’élève construise et déconstruise les arguments proposés et soit ainsi confronté à des prises de positions divergentes. Déroulement de la séquence : six séances.

  • Victor Hugo et le mouvement romantique à travers la caricature et quelques textes satiriques
    par Michel Thiébaut, professeur d’histoire :

    1. c’est en raison de leur intérêt au niveau du fond, mais aussi de la forme qu’ont été choisies quelques caricatures extraites de Jérôme Paturot, de Louis Reybaud, illustré par Grandville et qu’elles ont été proposées aux élèves. En ce qui concerne le fond, il convient de faire ressortir ce que ces illustrations nous apprennent sur Victor Hugo et sur son œuvre. Pour ce qui est de la forme, il s’agit d’identifier ces images et d’en percevoir l’originalité dans l’histoire de l’imagerie et du livre illustré. L’ensemble de ce travail est mené au CDI, sous la conduite conjointe du professeur de français et du professeur documentaliste.

  • Jonathan Swift : « Voyages de Gulliver ». Lire et débattre à l’oral. Séquence
    par Patricia Fize et Claude Gapaillard, professeurs de lettres :

    1. cet article propose, dans le cadre d’un groupement d’extraits, de faire découvrir Voyage à Lilliput, de Jonathan Swift. Il s’agit de s’interroger sur la dimension critique et polémique du texte de Swift, sur le discours qu’il tient sur son époque. Déroulement de la séquence : onze séances.

  • Martial : un exemple de littérature satirique
    par Daniel Salles, professeur documentaliste :

    1. on ne trouve pas toujours des textes de Martial dans les manuels. Il est vrai que son œuvre fait une large place à la paillardise et que, à le lire, on découvre un vocabulaire que l’on n’apprend pas au cours des études classiques. Mais c’est aussi un poète du concret, un formidable témoin de la vie quotidienne romaine au ier siècle apr. J.-C. On trouve dans son œuvre des bruits de Rome, le nom des ustensiles de cuisine, des présents échangés à l’occasion de la fête des Saturnales, des critiques de ses confrères, des jeux d’enfants, des artifices pour dissimuler les traces de la vieillesse sur les corps… La virtuosité de son écriture et de ses pointes assassines séduira les élèves, qui n’éprouveront pas de difficultés pour aborder des textes courts au vocabulaire simple.

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