Les Quatre Filles du docteur March - Louisa May Alcott

Louisa May Alcott

Classique
Texte abrégé


Lire un extrait

Une nouvelle édition présentée et traduite par une auteure phare de la littérature de jeunesse

L’histoire de Meg, Jo, Beth et Amy a traversé le siècle sous des titres divers, Les Quatre filles du docteur March étant le plus célèbre, et sans doute aussi le moins exact, puisque leur père n’est pas médecin, mais bien pasteur… Cette chronique d’une année dans la vie d’une famille américaine pendant la guerre de Sécession, pour être une commande d’éditeur, n’en a pas moins une inspiration fortement autobiographique. Et, à l’image de la famille de l’auteur, celle des quatre sœurs March n’est ni aussi conventionnelle ni aussi ordinaire qu’on a bien voulu le faire croire au lecteur, du moins en France.

Car de ce livre ressort la figure forte de Josephine March, dite Jo : alter ego affiché de Louisa May Alcott, elle est la rebelle en conflit avec le modèle féminin en vigueur dans la société puritaine de l’Amérique au xixe siècle.

Elle dit qu’on peut être mal dans la peau d’une fille dans la bienséance bostonienne des années 1860, qu’on peut avoir envie de prendre des allures masculines ou de proférer des gros mots, mais aussi nourrir de farouches ambitions libertaires et littéraires, être la meilleure amie d’un garçon et le traiter sur un pied d’égalité, être pieuse sans être soumise, être fière d’avoir un père qui combat aux côtés des anti-esclavagistes – bref, qu’on peut vivre en 1868 et avoir des idées progressistes.

Alors, ces Quatre Filles du docteur / pasteur March : roman mièvre, féminin et bien pensant ? Rien n’est moins sûr. C’est ce que cette nouvelle traduction de Malika Ferdjoukh, auteure d’autres sœurs inoubliables et grande collectionneuse des éditions françaises du roman de Louisa May Alcott, s’efforce de montrer.

 

Abolitionniste et féministe, Louisa May Alcott fera dire à Simone de Beauvoir dans Mémoires d’une jeune fille rangée : « Il y eut un livre où je crus reconnaître mon visage et mon destin : Little Women, de Louisa Alcott. Je m’identifiai passionnément à Joe, l’intellectuelle. [...] elle était bien plus garçonnière et plus hardie que moi ; mais je partageais son horreur de la couture et du ménage, son amour des livres. »

Traduction nouvelle présentée et abrégée par Malika Ferdjoukh

Préface et repères biographiques.

  • ISBN: 9782211304658
  • Date de première publication : 2010
  • Dans cette édition : 2019
  • Nombre de pages : 240
  • Prix public: 6.00 € - Acheter le livre en librairie
Autres collections Illustres classiques Illustres classiques

Étudier

Une nouvelle traduction par l’auteure de « Quatre Sœurs »

Au cycle 3, en CM, dans le cadre de l’objet d’étude : « Se découvrir, s’affirmer dans le rapport aux autres » qui recommande l’étude d’un récit d’apprentissage « mettant en scène l’enfant dans la vie familiale ».

Au cycle 4, en cinquième, au titre de : « Avec autrui : familles, amis, réseaux » (étude de récits d’enfance et d’adolescence).

En troisième, dans le cadre de l’objet d’étude : « Se raconter, se représenter », l’ouvrage pouvant se définir comme une autofiction.

En classe
Se connecter pour télécharger la séquence télécharger la séquence
  • CM
  • 5e
  • 3e

« Les Quatre Filles du docteur March », de Louisa May Alcott: un roman pour le collège

Stéphane Labbe, professeur de lettres

11 séances – 27 pages

  1. Réflexion sur le titre. Les Quatre Filles du docteur March, un roman dont le monde francophone n’a longtemps eu qu’une version édulcorée.
  2. Lecture analytique de l’ouverture du roman : la polyphonie énonciative.
  3. L’intertextualité : la référence à John Bunyan et à son Voyage du pèlerin.
  4. Étude de la langue : orthographe (niveau sixième).
  5. Lecture analytique d’un extrait du chapitre « Gros fardeaux » : la fonction explicative d’un retour en arrière dans la narration.
  6. Étude de la langue : morphologie et fonctions du plus-que-parfait et du conditionnel.
  7. Expression écrite : rédiger un retour en arrière.
  8. Le temps dans le roman.
  9. Lecture analytique d’un extrait du chapitre « Sombres journées » : le jeu sur les points de vue narratifs.
  10. Un roman autobiographique.
  11. Évaluation, sujet de type brevet à partir du chapitre « Jo face à l’ange exterminateur ».
Pour les abonnés ecoledeslettres.fr
  • « Les Quatre Filles du docteur March », de retour au cinéma
    par Philippe Leclercq, enseignant et critique de cinéma :

    1. Si l’on devait dresser un panthéon de la littérature étrangère à l’aune de l’abondance des traductions et adaptations cinématographiques du texte original, nul doute que Little Women (Les Quatre Filles du docteur March), de Louisa May Alcott, y figurerait en bonne place…

  • « Louisa May Alcott ou la véritable histoire de Josephine March », de Charline Bourdin
    par Stéphane Labbe, professeur de lettres :

    1. Avec cet essai, publié aux éditions du Devin, Charline Bourdin nous éclaire avec justesse et empathie sur le destin de Louisa May Alcott, fille de pasteur que tout prédestinait à l’écriture et qui sut accomplir sa vocation de façon résolue, dépassant aussi bien les espérances de ses proches que ses propres ambitions…

Autour du livre

Médias
Entretien avec Malika Ferdjoukh autour de sa tétralogie des « Quatre Sœurs » et des « Quatre Filles du docteur March »
« L’École des lettres »
Malika Ferdjoukh raconte comment elle a abrégé « Les Quatre Filles du docteur March »
Entretien avec Jean-Claude Durbant

Avis de lecteurs

Sur le site « Sens critique »

« Les Quatre Filles du pasteur March est le véritable titre de la dernière traduction française de Little Women, parue à l’école des loisirs. Comme dirait une de mes élèves : “Pasteur ? vous voulez dire docteur, madame !” et non, j’ai bien dit pasteur ! Le bon M. March n’a jamais été docteur. Lorsque Pierre-Jules Hetzel publie en France le roman de Louisa May Alcott, il se permet quelques libertés (sans doute Hetzel voulait-il éviter toute polémique à l’époque, la séparation de l’Église et de l’État étant encore source de conflits). Malika Ferdjoukh (à qui l’on doit cette nouvelle traduction) en évoque un certain nombre dans son introduction. Il en est une plus scandaleuse : Hetzel change la fin de l’histoire et marie Jo à Laurie, ignorant ainsi la volonté de l’auteur d’incarner en Jo une jeune fille féministe et indépendante. “Les filles me demandent qui épouse qui, comme si c’était la seule fin et le seul but de la vie d’une femme. Je ne marierai pas Jo à Laurie, et sûrement pas pour faire plaisir !” avait-elle déclaré. Le travail de Malika Ferdjoukh s’avère donc utile et éclairant. »

Sur le blog « Chez Clarabel »

« La nouvelle édition traduite et abrégée par Malika Ferdjoukh s’est efforcée […] de corriger un sentiment erroné, à savoir que Little Women était un roman mièvre, féminin et bien-pensant. Cela n’est finalement pas du tout le cas ! Tout est de la faute de Pierre-Jules Hetzel, le traducteur, qui en 1872 a livré une adaptation très personnelle du roman de Louisa May Alcott (chaplain a été traduit par docteur, un terme qui demeurera ancré à jamais pour désigner l’œuvre à travers le monde francophone). Il ira même jusqu’à se l’approprier sous le pseudonyme de P-J Stahl. Tout ceci est expliqué en détails dans l’introduction de Malika Ferdjoukh. Bénie soit-elle. Elle a dépoussiéré ce classique en livrant une version joyeuse, enfantine et pleine de bons sentiments. Cela a toujours été ainsi, certes. Mais j’ai trouvé en plus une fraîcheur dans l’histoire, que je connaissais pourtant par cœur, un souffle de légèreté, un air enlevé et pétillant. Jamais niais, bien au contraire. C’est pur, charmant et gracieux… »

Sur le blog de JC Durbant

« Malika Ferdjoukh a enfin dépoussiéré et redonné vie à cent quarante ans de multiples adaptations et réductions à la pure mièvrerie d’une œuvre qui, par sa liberté de ton et ses positions, que l’on qualifierait aujourd’hui de féministes, avait révolutionné à l’époque la tradition des romans pour jeunes filles… »

Agenda

xxx

L’une des premières adaptations théâtrales en France des Quatre Filles du docteur March mise[...]

lire la suite