Une traduction entièrement révisée pour un roman entre fable et cauchemar
Dorian Gray a bien de la chance ! Il est jeune, riche, intelligent, appartient à la meilleure société londonienne de son temps, et, surtout, il est beau : d’une beauté unique, angélique, sublime, fascinante, d’une beauté qui exerce des ravages sur tous ceux qui l’approchent, hommes ou femmes.
Normalement, cette extraordinaire capacité physique de séduction devrait s’affaiblir avec l’âge. C’est-à-dire, avec l’apparition des rides, avec la calvitie, les rhumatismes, l’écroulement des traits, l’empâtement du menton, etc. Mais ces désagréments vont être épargnés à Dorian grâce au portrait qu’a fait de lui un ami peintre. En effet, le tableau possède l’étrange pouvoir de vieillir à place de son modèle.
Par cette fable émaillée de mots savoureux et d’aphorismes cruels qui évolue vers les affres du cauchemar, Oscar Wilde, esprit brillantissime et auteur scandaleux de l’époque victorienne, nous assène un pronostic inquiétant : à savoir que chacun de nous, sous l’effet de ce qu’il est, finira par prendre la tête qu’il mérite…
« Ce roman d’étrange apparence […] contient beaucoup de moi-même, écrit-il à Ralph Payne, l’un de ses admirateurs, le 12 février 1894. Basil Hallward est ce que je crois être ; lord Henry, ce que le monde me croit ; Dorian, ce que je voudrais être – en d’autres temps, peut-être. »
Traduction de Boris Moissard
Repères biographiques.
- ISBN: 9782211311731
- Date de première publication : 2009
- Dans cette édition : 2020
- Nombre de pages : 0
- Prix public: 6.00 € - Acheter le livre en librairie
Illustres classiques
Étudier
La seule édition abrégée actuellement disponible pour aborder aisément le chef-d’œuvre d’Oscar Wilde au cycle 4
En quatrième, dans le cadre des objets d’étude : « La fiction pour interroger le réel » (esthétisme, décadence / réalisme, représentation de la société victorienne puritaine à laquelle l’auteur paya un lourd tribut ; travail possible sur les nombreuses adaptations cinématographiques de l’œuvre), « Individu et société : confrontations de valeurs ? » et au titre du questionnement complémentaire : « La ville, lieu de tous les possibles ? » (cf. l’errance dans Londres de Dorian Gray, chapitre xvi). D’autre part, l’ouvrage permet, bien sûr, un retour sur le genre fantastique.
- 4e
« Le Portrait de Dorian Gray », d’Oscar Wilde
Stéphane Labbe, professeur de lettres
9 séances – 53 pages
Vérification de lecture préalable : test de lecture sous forme de QCM.
- Situation du roman : éléments biographiques sur Oscar Wilde ; le surnaturel dans la littérature anglaise de la fin du xixe siècle. (Rédaction d’une synthèse à partir de sources documentaires multiples ; recherche au CDI ; définition des genres qui font usage du surnaturel.)
- Lecture analytique d’un extrait du chapitre ii : la tonalité fantastique de l’œuvre (procédés stylistiques et topos littéraire).
- Étude de la langue : la fonction sujet (la notion de sujet grammatical).
- Comparaison de la narration dans divers extraits du roman : les trois modes de focalisation, ou point de vue ; efficacité d’un point de vue particulier.
- Schéma narratif de la première partie du roman : analyser de l’intrigue par un schéma narratif et réflexion sur les fondements du découpage obtenu.
- Étude du chapitre xi, Dorian Gray, esthète décadent : la temporalité du chapitre et la sensibilité décadente de l’œuvre.
- Le Portrait de Dorian Gray, un roman fantastique ? Réalisme et surnaturel.
- Lecture analytique d’un extrait du chapitre xvi : errances dans Londres (portée symbolique du parcours du héros : l’East End, un espace labyrinthique, une traversée des enfers) ; efficacité de la focalisation interne.
- Évaluation : sujet de type brevet. Analyse d’un épisode clé permettant de réinvestir les principales notions littéraires abordées au cours de la séquence. Dictée.
Autour du livre
Olivier Bailly, L’École des lettres
Avis de lecteurs
« J’ai fait lire à des élèves de quatrième et il leur a plu. Une classe est moins à l’aise que l’autre mais, dans l’ensemble, les élèves ont été intéressés. J’avais utilisé l’école des loisirs, version abrégée. »
Dans la revue « Lire au collège »
« À mi-chemin entre le roman noir, le roman policier et le conte philosophique, Le Portrait de Dorian Gray est un roman sur la fascination et sur son pouvoir dévastateur. Il nous plonge ainsi au cœur d’une aventure angoissante qui nous livrera une conclusion inquiétante à savoir : “chacun de nous, sous l’effet de ce qu'’il est, finira par prendre la tête qu’il mérite”. En effet, ce roman est également une réflexion sur des thèmes tels que l’art, la beauté ou encore la jeunesse, qui ne laissera sans doute pas son lecteur indifférent. »
France Jourdy, juin 2010
Agenda
Une adaptation de l’unique roman d’Oscar Wilde dans une mise en scène de Thomas Le Douarec.
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