La Case de l'oncle Tom - Harriet Beecher Stowe

Harriet Beecher Stowe

Classique
Texte abrégé


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Le roman phare de la lutte contre l’esclavage

À la suite d’un revers de fortune, un riche propriétaire terrien du Kentucky se voit contraint de vendre Tom, le plus fidèle de ses esclaves. « Oncle Tom » rencontre alors la douce Évangeline, qui incite son père à l’acheter. Après un bref et heureux séjour chez ces nouveaux maîtres, Tom est à nouveau vendu. Cette fois, il a moins de chance et tombe aux mains de Simon Legree, le tyrannique propriétaire d’une plantation de coton…

Depuis sa publication, en 1852, le roman phare de la littérature anti-esclavagiste est un livre-vedette. Quand, en 1862, son auteur est reçue par Abraham Lincoln, dont l’élection vient de déclencher la sécession des États du Sud, le Président l’accueille par ces mots : « Ainsi, vous êtes la petite femme dont le livre a commencé une grande guerre. »

Rien ne dispose semble-t-il, cette fille de pasteur, professeur de littérature biblique, à devenir le chantre de la cause abolitionniste, sauf que... elle habite Cincinnati, une ville que le fleuve Ohio seul sépare du Sud esclavagiste, une ville qui est la première destination des esclaves en fuite. Or, en 1850, le Congrès américain promulgue une foi faisant obligation aux populations de dénoncer ou de livrer les évadés.

Ce livre est la réponse d’Harriet.

Texte abrégé par Miguel Degoulet

Traduction de Louise Swanton-Belloc

Traduction de Adélaïde de Montgolfier

Repères biographiques.

  • ISBN: 9782211308182
  • Date de première publication : 2008
  • Dans cette édition : 2020
  • Nombre de pages : 0
  • Prix public: 6.00 € - Acheter le livre en librairie

Étudier

Le roman-manifeste de la littérature anti-esclavagiste à étudier aux cycles 3 et 4

Au cycle 3, en CM, dans le cadre de l’objet d’étude « La morale en questions » : l’esclavage dans un ouvrage de la littérature patrimoniale.

Au cycle 4, en cinquième, au titre de l’objet d’étude « Le voyage et l’aventure : pourquoi aller vers l’inconnu ? » car La Case de l’oncle Tom, au-delà de sa portée historique, est bel et bien un roman d’aventures ; en quatrième, dans le cadre de l’objet d’étude « Individu et société : confrontations de valeurs ? », en lien avec le thème 1 du programme d’histoire : « Le xviiie siècle. Expansions, Lumières et révolutions (bourgeoisies marchandes, négoces internationaux, traites négrières et esclavage au xviiie siècle) ».

Texte recommandé dans cette édition par l’Éducation nationale.

En classe
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  • CM
  • 5e
  • 4e

« La Case de l’oncle Tom », d’Harriet Beecher-Stowe

Séquence réalisée par Delphine Thiriet, professeure de lettres

9 séances – 44 pages

  1. Hypothèses de lecture (écrites et orales) à partir de la première de couverture, de la quatrième de couverture, et de la liste des chapitres…
  2. Étude de l’incipit : un début de roman conforme aux attentes ; des personnages qui s’opposent ; un incipit qui annonce la suite.
  3. Étude de la narration : questionnaire sur l’ensemble de l’œuvre.
  4. La scène d’urgence : étude des procédés grammaticaux restituant l’urgence (présent de narration, verbes d’action, rythme de la phrase, ponctuation, types de phrases…) ; étude de la comparaison.
  5. Personnages et portraits : réflexion sur les personnages (leur rapport au destin, leur évolution…) ; principes d’écriture d’un portrait.
  6. Devoir de fin de séquence : écrire une scène de fuite incluant un portrait (classes de cinquième et quatrième).
  7. Cinq dialogues : lecture orale ; travail d’argumentation (choix de cinq dialogues pour rendre compte de l’histoire de Tom et d’Élisa) ; visée de ces dialogues.
  8. Lecture et TICE : l’esclavage dans La Case de l’oncle Tom (grandes dates de l’esclavage et origine historique du personnage de Tom) ; parcours Internet.
  9. Devoir de fin de séquence : écriture de dialogues finals (classe de quatrième) : dialogue au cours d’une rencontre finale entre Élisa et Tom, dialogue entre l’auteur et un élève du xxie siècle. Test de lecture.
Pour les abonnés ecoledeslettres.fr
  • « 12 Years A Slave », de Steve McQueen
    par Anne-Marie Baron, professeure de lettres et critique de cinéma :

    1. Dans Twelve Years a Slave, Steve McQueen adapte le livre de Solomon Northup, charpentier et musicien afro-américain, homme libre et considéré de Saratoga dans l’État de New York, l’un des quelques États abolitionnistes d’Amérique au xixe siècle. Kidnappé et vendu en 1841 par deux escrocs, il a passé douze ans de captivité dans des plantations de Louisiane et a été miraculeusement sauvé en 1853. Il a dès lors consacré le reste de sa vie à raconter le calvaire vécu pendant ces années où il a partagé l’atroce condition des esclaves…

  • « Django Unchained », de Quentin Tarantino
    par Anne-Marie Baron, professeure de lettres et critique de cinéma :

    1. Django Unchained est un film nettement engagé. Il entend rappeler la terrible réalité de l’esclavage, trop adoucie par le grand cinéma romanesque à la Autant en emporte le vent, dont il prend le contrepied. Le film s’inscrit dans la tendance militante et justicière de Tarantino, qui succède à sa période de divertissement iconoclaste, transformé par le succès de son intense mise en scène de la violence en phénomène culturel…

  • « La Vraie Couleur de la vanille », de Sophie Chérer
    par Antony Soron, maître de conférences à l’INSPÉ Paris :

    1. Ferréol Bellier Beaumont a tout juste trente-sept ans. Il est né en 1793 sur l’île Bourbon – l’actuelle île de La Réunion –, pendant que la Terreur révolutionnaire s’exerçait en métropole après avoir aboli les privilèges et rendu, en théorie, les hommes libres et égaux en droits. Mais « les colons de l’île avaient refusé comme un seul homme l’abolition de l’esclavage de 1794 » (p. 158). Fils d’une riche lignée de propriétaires esclavagistes de l’île, ce vieux garçon éprouve une attirance confuse et profonde pour un nouveau-né dont la mère, esclave, est morte en couches, et qui a été recueilli dans la maison de sa sœur. La suite du roman tiendra à cette décision singulière de Ferréol : élever ce rejeton d’esclaves comme son propre fils...

  • L’esclavage au siècle des Lumières. Groupement de textes
    par Flore Delain, professeure de lettres :

    1. En partant du thème de l’esclavage, cette séquence conjugue l’étude et la pratique de l’argumentation. Des textes littéraires mais aussi non littéraires sont utilisés afin que l’élève construise et déconstruise les arguments proposés et soit ainsi confronté à des prises de positions divergentes. Déroulement de la séquence : six séances.

  • François Bourgeon : « Les Passagers du vent »
    par Michel Thiébaut, professeur d’histoire-géographie, spécialiste de la bande dessinée :

    1. La déportation de millions d’esclaves noirs en Amérique a eu des conséquences capitales sur l’histoire de ce continent. Or, il est souvent besoin d’images pour rendre une question d’histoire plus concrète, plus proche de nous. C’est ce que va permettre la lecture de la bande dessinée Les Passagers du vent (Casterman), qui raconte, en cinq albums et deux cent trente planches, les aventures d’une jeune aristocrate embarquée à bord d’un navire négrier sous le règne de Louis XVI. Dans cette bande dessinée, tous les éléments – costumes, bateaux, édifices, objets divers – participent du spectacle avec une extrême réalité. Le scénario se nourrit en partie d’écrits du xviiie siècle : on envisagera donc une collaboration avec le professeur de français, d’autant plus que la bande dessinée emprunte aux formes littéraires du récit…

Autour du livre

Médias
Les pistes d’étude de « La Case de l’oncle Tom » dans la liste de référence « La littérature à l’école » 2018
Ministère de l’Éducation nationale

Avis de lecteurs

« Ultra bon livre sur la condition des esclaves noirs aux USA au xixe siècle. Passionnant. »

« Harriet Beecher-Stowe ne s’intéresse pas qu’aux esclaves, contrairement à ce que je croyais, mais aussi beaucoup aux maîtres. Elle nous offre toute une panoplie de personnages assez typiques d’un côté ou de l’autre, des Américains du xixe siècle en général, pour soutenir sans détour mais tout en nuance son message abolitionniste. Elle traite tous ces personnages avec humanisme, mais avec ce qu’il faut de justesse ou d’ironie pour nous instruire de son temps, de l’esclavagisme, et nous emmener dans cette histoire avec tous les ingrédients du roman moderne. »

Sur le site « Constellations »

« Ce livre offre une version abrégée d’un classique de la littérature américaine, publié pour la première fois en 1852, soit près de dix ans avant que n’ait lieu la guerre de Sécession américaine. Le roman propose une critique explicite de l’esclavagisme et un vibrant plaidoyer pour l’abolitionnisme. Les récits alternés des esclaves en fuite permettent de montrer différentes facettes de l’idéologie esclavagiste, mais aussi des courants abolitionnistes qui, nourris par la pensée chrétienne, traversaient la société américaine de l’époque. Les situations vécues par les personnages, tout comme les dialogues échangés, sont l’occasion de réflexions morales sur l’esclavage. À cet égard, les adresses au lecteur sont une indication très claire des tentatives de l’auteur de sensibiliser le public à la condition des esclaves. Cette version abrégée insiste sur l’action du récit, sans cependant nuire au propos du roman et au ton fervent et lyrique du texte. Des repères biographiques sur l’auteure concluent l’ouvrage. »