Le chef-d’œuvre de la littérature victorienne dans une traduction révisée
Jane Eyre, une jeune orpheline d’une dizaine d’années, est recueillie par une tante acariâtre qui la transforme vite en Cendrillon. Traitée comme une domestique, en butte aux brimades et aux humiliations, Jane se rebelle et est envoyée dans une pension où elle finira par devenir professeur, avant d’entrer comme préceptrice au manoir de Thornfield, sous les ordres de l’inquiétant et fascinant M. Rochester. Mais le manoir et son maître recèlent un terrible secret… Coups de théâtre, rebondissements inattendus, hurlements de rire terrifiants dans un manoir hanté par une présence menaçante et cachée, incendies criminels, histoire d’amour maudit, fuites éperdues dans la lande ont assuré à Jane Eyre un succès immédiat et durable.
Publié en 1847 sous le pseudonyme de Currer Bell, Jane Eyre est un roman en partie autobiographique. Comme Jane, Charlotte fut gouvernante, comme elle, elle fut envoyée en pension dans une école qui a inspiré celle, sinistre, de Lowood, comme elle encore, Charlotte s’éprit d’un homme marié, son professeur, Constantin Heger, qui, contrairement à Rochester, ne partageait pas cette passion.
Étudier
Un roman autobiographique d’apprentissage… de la famille, de l’amour et de l’indépendance
En cinquième, dans le cadre de l’objet d’étude : « Avec autrui : famille, amis, réseaux », on pourra se pencher sur le personnage de Jane, petite orpheline rejetée et maltraitée par sa « famille d’accueil ».
En quatrième, dans le cadre des objets d’étude : « La fiction pour interroger le réel » (l’« enfance volée » du personnage) ; « Dire l’amour » (le roman présente une analyse du sentiment amoureux et peut aisément être illustré par ses nombreuses adaptations cinématographiques) ; « Individu et société : confrontations de valeurs ? » (Jane est une rebelle dont les ambitions d’indépendance se heurtent à la société de son temps).
En troisième, au titre de l’objet d’étude : « Se raconter, se représenter » (Jane Eyre, roman autobiographique).
Texte recommandé par l’Éducation nationale.
- 5e
- 4e
- 3e
« Jane Eyre », de Charlotte Brontë
Séquence réalisée par Stéphane Labbe, professeur de lettres
11 séances – 65 pages
- Situer le roman de Charlotte Brontë dans l’histoire littéraire et aborder succinctement la biographie de l’auteur.
- Lecture analytique du premier chapitre : comprendre les dimensions informative et symbolique d’une ouverture de roman. (Test de lecture : QCM sur les deux premières parties du roman.)
- Les lieux de l’enfance : dégager les significations de l’espace dans les deux premières parties du roman.
- Lecture analytique – la description de la chambre rouge : comprendre les fonctions d’une description à visée symbolique.
- Entraînement à l’expression écrite : insérer des notations descriptives dans une courte scène romanesque.
- Étude de la langue : reconnaître et utiliser les expansions du nom. (Test de lecture : QCM sur la deuxième partie du roman.)
- La scène de la rencontre : dégager connotations et allusions symboliques dans une scène romanesque d’une grande simplicité apparente.
- La scène de la rencontre, un topos romanesque : comparer l’extrait de Jane Eyre à trois autres scènes de rencontre pour en mesurer l’originalité.
- Jane Eyre, un roman gothique ? Mesurer l’influence du roman gothique sur l’écriture du roman de Charlotte Brontë. (Test de lecture sur la fin du roman.)
- Jane Eyre, roman autobiographique : comprendre comment un auteur réinvestit certains éléments de son expérience dans son œuvre de manière fantasmée. Revoir les caractéristiques de l’écriture autobiographique.
- Jane Eyre, roman de formation : démontrer que l’œuvre est un roman de formation.
« Jane Eyre », de Charlotte Brontë, commentaire de texte
Stéphane Labbe, professeur de lettres
4 pages
- La scène de la demande en mariage : initiation au commentaire à partir d’un extrait de Jane Eyre.
- « Les Sœurs Brontë à Bruxelles », d’Helen MacEwan
par Stéphane Labbe, professeur de lettres :
- compte rendu de l’ouvrage d’Helen MacEwan, qui revient sur les deux années passées par Charlotte Brontë à Bruxelles et lève le voile sur l’un des épisodes les plus douloureux de sa vie.
- « Quand j’étais Jane Eyre », de Sheila Kohler
par Stéphane Labbe, professeur de lettres :
- compte rendu, sur la page « Actualités » de L’École des lettres, du roman de Sheila Kohler qui offre une relecture originale et bien documentée du « mythe » des sœurs Brontë.
- « Jane Eyre », de Robert Stevenson
par Stéphane Labbe, professeur de lettres :
compte rendu de la réédition en DVD du film de Robert Stevenson (1944).
Autour du livre
Anne-Marie Baron
Avis de lecteurs
Sur le site « Parfums de livres »
« La version proposée ici est très qualitative, tous les éléments importants ont bien été respectés et pourtant de nombreuses coupes ont été faites. L’occasion pour les collégiens de quatrième / troisième de découvrir un classique de la littérature anglaise. »
« Jane Eyre est un texte qui a marqué des générations de lecteurs. On peut trébucher un tantinet sur le fait que la présente édition soit présentée dans une version abrégée, alors que ce roman est l’un des chefs-d’œuvre de la littérature anglaise. Mais comme l’école des loisirs sait si bien le faire, les coupures n’amputent, ni ne dénaturent l’essentiel. Une lecture à recommander dès douze/treize ans. »
Sur le site « Constellations »
« Le texte abrégé est fluide. Élaguant dans les descriptions, il resserre son propos autour des temps forts du récit. […] Les dialogues entre Jane et Monsieur Rochester prennent la forme de brillantes joutes verbales où la raison affronte la passion. Quelques repères biographiques suivent le texte. »
Sur le site des Bibliothèques de Montréal
« Un sommet du romantisme victorien. Une jeune gouvernante aime le père de son élève et est aimée de lui. Son sens du devoir reprend le dessus quand elle découvre que l’homme séquestre sa première femme qui souffre de désordres mentaux. Une version abrégée habilement conduite, que complètent quelques repères biographiques. »
Agenda
« Ce seul en scène accompagné à la flûte est l'adaptation au théâtre par Imago[...]
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