Charles Perrault

Charles Perrault
Portrait anonyme de Charles Perrault. Collection privée. © D. R.

Charles Perrault est né à Paris en janvier 1628 dans une famille de la haute bourgeoisie. Il est le dernier d’une fratrie qui compte sept enfants. À vingt-trois ans, il obtient sa licence de droit et devient avocat, une profession dont il se lasse vite, préférant s’initier au monde des affaires et entrer comme commis aux côtés de son frère Pierre, receveur général des Finances.

Dans les années 1660, Perrault écrit plusieurs odes : pour célébrer le mariage de Louis XIV avec Marie-Thérèse d’Autriche, ou la naissance du Dauphin, ainsi que des poésies galantes et précieuses. En 1663, il devient secrétaire de la « Petite Académie », fondée par Colbert, future Académie des inscriptions et belles-lettres. Pendant vingt ans, il sera l’homme de confiance de Colbert, réorganisant ou créant des académies, supervisant les Bâtiments du Roi, et notamment la colonnade du Louvre. En 1671, il entre à l’Académie française, dont il devient le secrétaire ; il redéfinit son fonctionnement, y introduit la tradition du discours de réception et s’attache à faire progresser le travail du Dictionnaire. L’année suivante, il épouse Marie Guichon, fille d’un conseiller du roi, avec qui il aura une fille et trois garçons. Elle disparaîtra en 1678, six mois après la naissance de leur dernier fils, emportée par la variole.

En 1683, à la mort de Colbert, Perrault, grand commis de l’État, tombe en disgrâce. En effet, le marquis de Louvois, adversaire de son mentor, est nommé surintendant des Bâtiments du Roi. Perrault ne perçoit plus de pension et se consacre à l’écriture. En 1687, il lit à l’Académie française son poème, « Le siècle de Louis Le Grand », en réponse au discours de La Fontaine intitulé « Sur l’avantage que les Anciens ont sur les Modernes ». La fameuse querelle, qui couvait depuis plusieurs années, prend de l’ampleur. Perrault s’affirme comme chef de file des Modernes dans les quatre volumes de son Parallèle des Anciens et des Modernes, parus entre 1688 et 1697. En 1694, il publie trois contes en vers, « Grisélidis », « Les Souhaits ridicules », et « Peau-d’Âne », qui donnent une audience nouvelle au genre du conte de fées.

Trois ans plus tard, à soixante-neuf ans, il fait paraître ses contes en prose, Histoires ou contes du temps passé. Avec des moralités, sous le nom de son jeune fils de dix-neuf ans, Pierre Perrault Darmancour, qui a manifestement contribué à leur collecte. Ce sont ces contes qui nous sont parvenus et qui assureront la fortune littéraire de Charles Perrault. En 1699, ce dernier entame la rédaction des Mémoires de ma vie, écrits à l’intention de ses enfants.

Il meurt à Paris en mai 1703, à l’âge de soixante-quinze ans. Il est inhumé dans l’un des cimetières de l’église Saint-Benoît, rue Saint-Jacques, détruite en 1831.

Média

Paroles de passeur : Gaël Aymon nous parle des « Contes » de Perrault

l'école des loisirs · Paroles de passeurs : Gael Aymon, à propos des Contes de Perrault
Interview et réalisation Sylvie Dodeller. Musique libre de droits : George Philipp Telemann Partita in B-flat major interprétée par Telemann trio, disponible sur https://musopen.org/