Histoires douces-amères - Guy de Maupassant

Guy de Maupassant

Classique
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Huit histoires singulières sous la plume du maître des conteurs

« Le papa de Simon » (un gamin harcelé par ses camarades parce qu’il n’a pas de père), « Le condamné à mort » (qu'on cherche à faire évader parce qu’une exécution capitale coûte cher), « La roche aux Guillemots » (un chasseur convoyant le corps d’un proche s’attarde à la chasse), « Toine » (un gros homme paralysé à qui sa femme fait couver des œufs afin qu’il soit quand même utile à quelque chose), « Le père Mongilet » (à qui une journée à la campagne suffit à la lui faire détester pour toujours), « Le voleur » (que ses victimes, ivres, décident d’exécuter), « Mademoiselle Perle » (qui n’épousa jamais l’homme qu’elle aimait pour cause de convenances), « Ma femme » (un homme ivre se trompe de chambre et, surpris, se retrouve obligé d’épouser son occupante), huit histoires qui puisent leur source dans une réalité simple qu’un détail insolite ou un concours de circonstances font basculer dans le rire ou l’émotion. Car Maupassant sait faire rire… mais toujours d’un rire en demi-teinte.

 

« Maupassant est le seul dont je relis les phrases pour leur musicalité, leur rythme, l’émotion qu’elles dégagent. J’en suis constamment épaté. Il me va toujours droit au cœur, et ses personnages restent gravés en moi. Je ne suis pourtant pas un excellent lecteur et je n’ai que trop tendance à oublier ce que j’ai lu. J’ai une meilleure mémoire des films. Et Maupassant réussit à me faire voir ses personnages comme s’ils étaient devant moi. Il brosse à la fois ses scènes comme un peintre, nous fait sentir le souffle du vent, l’odeur d’une bougie, l’empreinte d’un pas, le froissement d’une étoffe, et fait de même avec les pensées de ses personnages, nous fait entrer dans leur intimité, avec une écriture malgré tout très simple. Comme ses histoires. De petits moments de vie, où le drame est là, sous-jacent. Ou bien la joie. Je me souviens encore, des années après l’avoir lue, d’une description d’une paysanne savourant un bonbon ! Maupassant est un grand magicien. Ses chroniques, également, sont un régal d’intelligence, de clairvoyance et de modernité. Bref, j’aime Maupassant. »

Gérard Goldman

Illustrations de Philippe Dumas

Texte abrégé par Christian Poslaniec

  • ISBN: 9782211312844
  • Date de première publication : 1981
  • Dans cette édition : 2021
  • Nombre de pages : 0
  • Prix public: 5.00 € - Acheter le livre en librairie

Étudier

Un recueil de nouvelles réalistes à étudier au cœur du cycle 4

En cinquième, dans le cadre de l’objet d’étude « Avec autrui : familles, amis, réseaux » qui recommande la lecture du « Papa de Simon ».

En quatrième, au titre de l’objet d’étude « La fiction pour interroger le réel » (« Le Papa de Simon » pour illustrer la problématique de l’« enfance volée »).

Texte recommandé par l’Éducation nationale.

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« Histoires douces-amères », de Guy de Maupassant

Séquence réalisée par Robert Boudet et Pierre Pichard, écrivains et enseignants

11 séances – 24 pages

  1. « Le papa de Simon » : questions sur le texte, organisation de la nouvelle (repères temporels).
  2. « Le papa de Simon » : remarques sur l’organisation de la nouvelle (présentation des événements, vraisemblance, rebondissements).
  3. « Le papa de Simon » : les personnages (Simon, les autres garçons, Philippe Remy, la Blanchotte).
  4. « Le papa de Simon » : étude de la langue (temps des formes verbales, accords des participes passés, vocabulaire, orthographe, grammaire : l’adjectif adverbial).
  5. « Mademoiselle Perle » : intriguer le lecteur en posant des questions, en semant des indices (dans le portrait de Mlle Perle, dans le récit de M. Chantal, dans la réaction de Mlle Perle).
  6. « Mademoiselle Perle » : la satire sociale (la vie chez les Chantal, les parents de M. Chantal, le personnage de M. Chantal).
  7. « Mademoiselle Perle » : étude de la langue (vocabulaire, la subordonnée relative, les pronoms relatifs), exercice d’écriture (construire un récit visant à intriguer le lecteur).
  8. Les femmes dans les Histoires douces-amères : la Blanchotte et les mères dans « Le papa de Simon » ; la mère Toine ; la femme de Boivin dans « Le père Mongilet », Mlle Perle, Mme Chantal et les filles Chantal dans « Mademoiselle Perle » ; Mlle Dumoulin dans « Ma femme ».
  9. Les femmes dans les Histoires douces-amères : questions sur leur rôle.
  10. La Normandie dans les Histoires douces-amères : relevé des noms de lieux, évocations de la campagne normande, de la mer, descriptions des paysans et de leur langage (questionnaire).
  11. La Normandie dans les Histoires douces-amères : visions du monde paysan par des interventions directe du narrateur, par un personnage-narrateur ou par une mise en scène directe sous les yeux du lecteur.
Pour les abonnés ecoledeslettres.fr
  • De l’inscription de Maupassant dans le cercle des romanciers naturalistes
    par Thierry Poyet, maître de conférences à l’université Clermont-Auvergne, spécialiste de la littérature du XIXe siècle :

    1. il y a un peu plus d’un siècle, l’appartenance à une école littéraire pouvait faire l’objet de polémiques. On était naturaliste ou symboliste, partisan du seul réalisme ou carrément du vérisme… L’histoire littéraire n’étant plus guère enseignée, les points de repères font souvent défaut aux élèves. Pourquoi étudier une œuvre ? Parce qu’elle appartient à une école spécifique et incarne un type de littérature, en l’occurrence le naturalisme ? Pour étudier un grand écrivain, Zola ou Maupassant ? Pour les deux raisons à la fois ? C’est bien là la difficulté majeure : Maupassant est-il naturaliste ? Par-delà les hésitations des élèves, c’est le bien-fondé de cette question même qui mérite réflexion. Au final, c’est la notion d’école littéraire qui est à interroger : qu’apporte-t-elle à la connaissance de la littérature ? Comment faut-il l’aborder, selon quels objectifs et en prenant quel(s) exemple(s) ?

Autour du livre

Avis de lecteurs

Sur le site « Babelio »

« Dans ce recueil d’Histoires douces-amères, j’ai retrouvé le Maupassant que j’aime, le Maupassant qui me séduit, me fait sourire, m’attendrit, m’émeut, me surprend, me cueille. »

« Un recueil de Maupassant avec des nouvelles qu’on est moins habitué à lire (“Le papa de Simon”, par exemple) : ni fantastiques, ni uniquement cauchoises. À découvrir donc ! »

« Ces histoires sont toutes simples, toutes justes. Appréciable. »

Sur le blog « Lyvres »

« Huit histoires de Guy de Maupassant sont réunies dans ce petit livre destiné à la jeunesse, mais pas seulement. […] Il suffit d’un tout petit grain de sable pour qu’une histoire a priori banale change d’aspect. Sans doute, pour moi, l’un des auteurs classiques les plus aisés à faire lire ; c’est abordable, simple comme les gens qu’il décrit. À mettre dans la bibliothèque des jeunes gens… »

Sur le site « Booknode »

« Chaque nouvelle est tendre, douce, drôle avec une fin toujours étonnante. Sans être incroyablement étoffées, ces nouvelles arrivent à être touchantes en peu de mots, d’intrigues. Elles se lisent comme on mange des friandises. »

Sur le site « Opalivres »

« Cet ouvrage contient huit nouvelles. […] Les thèmes de ces huit nouvelles sont très différents et, pourtant, on y retrouve des constantes. Plusieurs se situent dans la campagne normande et les personnages, hormis Simon, sont tous d’un âge honorable et les hommes sont tous de bons vivants. Le récit de ces destins qui semblent peu enviables se termine toujours sur une note positive qui fait rire ou sourire le lecteur car la chute est toujours inattendue. Vivent les classiques ! Aucun ennui à découvrir celui-ci. La surprise est toujours au rendez-vous. »