Un document de première main sur l’un des fondements de notre histoire dans une version accessible à tous

Après avoir repoussé les Helvètes, vaincu les Suèves, défait les armées belges, détruit la flotte vénète et appelé tous les peuples de la Gaule à se dresser contre le roi des Éburons, Jules César, croyant avoir enfin pacifié la région, rentre en Italie. Mais, pendant son absence, Vercingétorix unifie les tribus et prend la tête d’un soulèvement qui conduira à deux célèbres batailles : Gergovie, dont les Gaulois sortiront victorieux, et Alésia, qui signera leur défaite, assurant à César la victoire définitive au terme d’une campagne qui aura duré huit ans (de 58 à 50 av. J.-C.).

César rédige ce morceau de bravoure militaire afin de justifier sa politique extérieure aux yeux de ceux qui, à Rome, l’accusent d’avoir livré bataille à des peuples inoffensifs à seule fin d’étancher sa soif de gloire et ses ambitions personnelles. Car, avant de se porter candidat à un second consulat, il doit s’expliquer, couper court aux médisances comme aux intrigues et faire connaître à l’opinion romaine les glorieux épisodes d’une non moins glorieuse conquête. Le dessein de cette Guerre des Gaules est donc d’être un ouvrage de propagande, mais, si on y suit les opérations tactiques, on y découvre surtout une mine d’informations sur les coutumes et la vie quotidienne des peuples de la Gaule. C’est aussi ce qui fait de ce journal de guerre un ouvrage unique et inoubliable.