L’un des romans de chevalerie les plus anciens et les plus émouvants
De tous les chevaliers du Moyen Âge, les plus prestigieux sont ceux de la Table Ronde, réunis autour du roi Arthur. Dans ce livre, Chrétien de Troyes raconte les prouesses du plus entreprenant d’entre eux, Yvain, en quête d’aventure et d’amour dans un monde merveilleux peuplé de dragons, de géants, et où sévissent d’étranges et cruelles coutumes. Avec l’aide d’un lion, symbole de courage et de noblesse, il surmontera les épreuves et, au terme d’un itinéraire initiatique tourmenté, deviendra enfin pleinement lui-même.
Étudier
Une traduction nouvelle qui allie rigueur et clarté…
En cinquième, dans le cadre de l’objet d’étude : « Héros / héroïnes et héroïsmes » pour travailler la figure du chevalier.
Texte recommandé par l’Éducation nationale.
- 5e
« Yvain, le chevalier au lion », de Chrétien de Troyes
Séquence réalisée par Élisabeth Krafft et Monique Lagarde, professeures de lettres
6 séances – 24 pages
- Étude du chapitre i : le récit de Calogrenant.
- Étude des chapitres ii, iii et iv : la fontaine périlleuse.
- Étude des chapitres v et vi : la folie d’Yvain et la défaite du comte Alier.
- Étude du chapitre central : la rencontre avec le lion.
- Étude des chapitres viii, ix et x : Lunette menacée du bûcher.
- Étude des cinq derniers chapitres : les aventures se précipitent avant le dénouement.
- L’amour dans « Yvain, le chevalier au lion »
par Marie-Dominique Dany, professeure de lettres :
- habituellement, les romans s’achèvent sur un mariage d’amour ; or, la singularité d’Yvain, le chevalier au lion réside dans le fait que le mariage se situe au premier tiers de l’intrigue. La peinture que nous avons ici de l’amour est assez originale. Il s’agit tout d’abord d’un amour passionné et tout-puissant qui, tout en obéissant à certaines règles de l’éthique courtoise, prend ses distances par rapport à celle-ci. Grâce à son roman, Chrétien de Troyes parvient à faire percevoir au lecteur son idéal amoureux…
- L’image du chevalier. Séquence
par Flore Delain, professeure de lettres :
- cette séquence se construit en parallèle avec une recherche documentaire que les élèves de cinquième doivent effectuer principalement au CDI. L’objectif est de les familiariser avec l’univers médiéval, grâce à l’étude de textes centrés sur l’image du chevalier, mais également au moyen de la lecture et de la production de textes documentaires.
- Les personnages féminins dans « Yvain, le chevalier au lion »
par Marie-Pierre Chaumeny et Béatrice Graillat, professeures de lettres :
- alors que la chanson de geste adjuge à la femme un rôle fort discret et quelque peu ornemental, le roman, au contraire, lui fait honneur. En effet, si l’on considère Yvain, le chevalier au lion, on est frappé par l’importance que l’auteur lui accorde…
- « Yvain, le chevalier au lion », roman d’aventures
par Claude Lachet, professeur émérite en langue et littérature françaises du Moyen Âge à l’Université Jean Moulin-Lyon 3 :
- au-delà des péripéties et des techniques, Chrétien de Troyes ne nous invite-t-il pas à réfléchir sur le sens de l’Aventure humaine ?
- « Yvain, le chevalier au lion », un conte de fées ?
par Jean-Marie Privat, professeur des universités :
- un chevalier qui se bat comme un lion, c’est une épopée. Un lion qui se bat chevaleresquement, c’est une fable. Mais un chevalier et un lion qui errent dans Brocéliande, c’est mêler effets de réel et effets de merveilleux !
- Le lion dans « Yvain, le chevalier au lion » et dans la littérature médiévale
par Pierre Servet, professeur des universités :
- Le lion animal – l’aspect physique du lion – le caractère du lion – le lion canin.
- Le lion humain – sentiments humains – gestes humains – gestes féodaux – le lion, compagnon d’armes d’Yvain.
- Le lion symbole – les combats symboliques – le lion emblème – le lion substitut d’Yvain.
- Le lion dans la littérature médiévale – le lion figure positive (le lion d’Androclès, à la source de l’épisode du lion dans Yvain, le chevalier au lion ; le combat contre le serpent ; le lion, parangon des vertus de la noblesse) – le lion, figure négative (férocité, orgueil, lion démoniaque).
- Chrétien de Troyes et son œuvre
par Corinne Pierreville, professeure de langue et de littérature françaises du Moyen Âge :
- quelques éléments sur Chrétien de Troyes, ainsi que sur son œuvre : Érec et Énide – Cligès – Le Chevalier de la charrette – Le Conte du Graal.
- La naissance du roman au Moyen Âge
par Claude Lachet, professeur émérite en langue et littérature françaises du Moyen Âge à l’université Jean Moulin-Lyon 3 :
- bien que par sa variété formelle (romans épisodiques ou biographiques, romans en vers ou en prose) et thématique (romans arthuriens, romans d’aventures non arthuriens, romans dits « réalistes »), le genre romanesque domine la littérature du xiiie siècle en langue d’oïl (au nord de la Loire), sa naissance est assez récente puisqu’elle date de la seconde moitié du xiie siècle, à une époque où la poésie lyrique et la chanson de geste connaissent les faveurs du public…
Autour du livre
Avis de lecteurs
« Jean-Pierre Tusseau a adapté ce roman en français moderne mais en gardant la vivacité du style et la richesse du vocabulaire. Le livre évoque le duel entre l’amour et l’aventure, le pouvoir occulte des femmes, les règles de la chevalerie et de l’amour courtois, les mystères du monde celtique et la rationalisation du monde chrétien. Mais l’histoire est alerte, la morale pas toujours conventionnelle et l’aventure passionnante. Une préface pour la présentation de l’œuvre et du thème. Une postface pour la présentation du roman courtois, du contexte historico-culturel et du travail d’adaptation. Un glossaire pour les mots difficiles et moyenâgeux. »
Marie-Paule Bretel
« Si vous aimez les épopées chevaleresques, vous adorerez Yvain. Les ados pourront s’identifier à ce héros sympathique et attachant. Un bon moyen d’étudier la vie médiévale au travers d’une intrigue historico-policière !»
Sur le site « Songe d’une nuit d’été »
« Cela faisait un moment que je voulais relire des récits sur la chevalerie et sur le roi Arthur. L’école des loisirs publie de nouveau leur version d’Yvain, le chevalier au lion. Comme vous le savez, ce livre est une traduction du vieux français.
Cette adaptation est fluide, la syntaxe et le vocabulaire sont faciles à lire, aisés à comprendre et ne dénaturent pas pour autant l’âme de ce texte ancien ! Ce fut un véritable plaisir que de replonger dedans.
[…] Chaque aventure est palpitante et la traduction nous permet de ne pas en perdre une miette en butant sur un mot ou une tournure de phrase que l’on ne comprendrait pas. Du coup, le livre se lit très vite et avec beaucoup de plaisir. On pourrait même avoir l’impression de lire plusieurs contes autour du même personnage, qui va vivre moult aventures épiques. Un véritable récit de chevalerie qui, je pense, pourrait plaire à des enfants de 11-12 ans. C’est vraiment passionnant et cela m’a donné envie de continuer avec d’autres récits du même genre.
Le plus de cette édition est bien évidemment le glossaire avec les mots compliqués que certains auraient du mal à comprendre. Rassurez-vous, il n’y en a pas beaucoup. J’ai également apprécié la Postface qui nous apprend la création de cette histoire, mais aussi comment a été menée sa traduction et les différences notables avec le vieux français.
Bref, j’ai aimé cette édition de l’école des loisirs et, vu son petit prix, je vous la conseille fortement, si vous recherchez une version sympa et plaisante à lire.
Les plus :
- un récit de chevalerie ;
- la fluidité de la syntaxe qui ne perd pas le lecteur, mais qui permet quand même de situer le texte ;
- les informations que l’on trouve à la fin du livre. »