Les Travailleurs de la mer - Victor Hugo

Victor Hugo

Classique
Texte abrégé


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Le roman de la fatalité selon Hugo dans la seule édition abrégée actuellement disponible

De l’aveu même de Hugo, Les Travailleurs de la mer est un roman sur la nature, ainsi qu’un hommage à sa terre d’adoption et d’exil, l’île de Guernesey. C’est là qu’au début des années 1820 Lethierry, propriétaire d’une petite entreprise de cabotage, opère une véritable révolution en assurant un service entre l’île et Saint-Malo, grâce à un bateau à vapeur, la Durande. Une concurrence qui ne plaît pas à tout le monde et soulève bien des jalousies… La Durande s’échoue donc un jour entre les écueils de Douvres, mais ses machines sont encore intactes dans le ventre de l’épave. Lethierry promet la main de sa nièce à quiconque les sauvera. Par amour, Gilliatt, le pêcheur solitaire, le maudit soupçonné d’avoir des accointances avec le Malin, relève le défi et brave l’océan…

Gilliatt, c’est Quasimodo, c’est Gwynplaine, mais c’est aussi Hugo, l’exclu, le solitaire, le proscrit, l’homme indissociable de l’œuvre, qui, dans un premier temps, avait intitulé L’Abîme ce cauchemar maritime.

Hugo a écrit Les Travailleurs de la mer à Hauteville House, au cours de son exil sur l’île de Guernesey, à laquelle il dédie d’ailleurs le livre : « Je dédie ce livre au rocher d’hospitalité et de liberté, à ce coin de vieille terre normande où vit le noble petit peuple de la mer, à l’île de Guernesey, sévère et douce, mon asile actuel, mon tombeau probable. »
Il entreprend la rédaction du roman début juin 1864 et la mène à bien en moins de six mois. Les Travailleurs de la mer est le seul livre dans lequel il choisira d’inclure un grand nombre de ses dessins.
Toujours à lui-même son propre exégète, il signale la cohérence de son œuvre dans une courte préface :
« La religion, la société, la nature ; telles sont les trois luttes de l’homme. Ces trois luttes sont en même temps ses trois besoins. […] Un triple anankè1 pèse sur nous : l’anankè des dogmes, l’anankè des lois, l’anankè des choses. Dans Notre-Dame de Paris, l’auteur a dénoncé le premier ; dans Les Misérables, il a signalé le second ; dans ce livre, il indique le troisième. À ces trois fatalités qui enveloppent l’homme se mêle la fatalité intérieure, l’anankè suprême, le cœur humain. »

« L’anankè des dogmes », c’est la religion ; celui des lois, la société ; celui des choses, enfin, désigne la nature, et c’est à cette lutte fatale de l’homme contre la nature qu’Hugo consacre Les Travailleurs de la mer.

 

1. Le destin, la fatalité / ce qui est nécessaire, inévitable par opposition à ce qui est contingent et aurait pu ne pas être.

Texte abrégé par Alain Tarrieu

Glossaire des termes de marine.

  • ISBN: 9782211204231
  • Date de première publication : 2013
  • Dans cette édition : 2013
  • Nombre de pages : 238
  • Prix public: 6.50 € - Acheter le livre en librairie

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Une épopée maritime à découvrir au cœur du cycle 4

En cinquième, dans le cadre des objets d’étude : « Le voyage et l’aventure : pourquoi aller vers l’inconnu ? », « Héros / héroïnes et héroïsmes » (Les Travailleurs de la mer, « épopée de l’océan et du progrès », pour reprendre la formule de Marc Eigeldinger), et au titre du questionnement complémentaire : « L’homme est-il maître de la nature ? ». Les élèves pourront également faire un retour sur « Le monstre, aux limites de l’humain » à travers la pieuvre affrontée par Gilliatt.

En quatrième, dans le cadre de l’objet d’étude : « Individu et société : confrontation de valeurs ? » : Gilliatt le maudit, paria de la société.

Texte recommandé par l’Éducation nationale.

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Un roman visionnaire

Pistes de lecture réalisées par Yves Stalloni

13 pages

  1. Histoire littéraire : Victor Hugo et son livre.
  2. Une ambitieuse construction littéraire.
  3. L’allégorie sociale et politique.
  4. Le symbolisme spirituel.

Autour du livre

Avis de lecteurs

« Enfin une version abrégée qui rend cette œuvre grandiose accessible ; et sans trahir Hugo puisque rien n’a été remanié. La version intégrale en poche fait près de 700 pages… celle-ci 234. »

« Une belle lecture, poétique, humaine, touchante… Un peu d’aventures, d’amour, de nature. Le tout servi par une des plus belles plumes de la littérature, c’est forcément réussi ! Malgré tout, contente d’avoir lu la version abrégée, car les aventures de Gilliatt sur les roches auraient pu avoir raison de ma volonté ! »

« Parfait pour des élèves de collège. Très bon roman abrégé car le rythme est maintenu, le texte abrégé ne se contente pas d’être un recueil de textes. »

« Excellent roman de Victor Hugo sur le monde des marins de Guernesey. Une description fantastique d’un duel contre la mer, les écueils et le vent. Une démonstration de courage et d’humilité. »